Une question d’intérêt stratégique à long terme. Les États-Unis ont récemment étendu leur territoire maritime d’un million de kilomètres carrés, ce qui représente près du double de la superficie de l’Espagne, cependant, il demeure une incertitude quant au caractère légal de cette démarche.
Selon le site sciencepost.fr, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) est un accord international qui établit un cadre juridique pour l’utilisation des océans et de leurs ressources. Adoptée en 1982, elle définit les droits et les devoirs des États en ce qui concerne divers aspects du droit de la mer, y compris la délimitation des plateaux continentaux au-delà de 200 milles marins.
Bien que les États-Unis aient participé à la collecte de données géologiques depuis 2003 pour définir les limites d’extension de leurs plateaux continentaux (ECS), ils n’ont officiellement déclaré ces dernières que le 19 décembre dernier. Cette démarche permet donc pays de revendiquer des droits de gestion et d’exploitation sur une vaste superficie au-delà de leurs eaux côtières immédiates.
+ Une incertitude légale +
Les nouvelles coordonnées géographiques délimitent leur ECS dans sept zones offshore, dont l’Arctique, l’Atlantique, la mer de Béring, le Pacifique, les îles Mariannes et deux zones du golfe du Mexique. Cette extension de territoire, obtenue après des années de collecte de données géologiques en collaboration avec diverses agences, représente une superficie considérable.
Le caractère légal de la démarche entreprise par les États-Unis pour étendre leurs limites d’extension des plateaux continentaux (ECS) est cependant remis en question. Et pour cause, bien que l’UNCLOS soit largement acceptée à l’échelle mondiale (ratifiée par 168 États et l’Union européenne), les États-Unis ne l’ont pas officiellement ratifiée.
Cette absence de ratification soulève donc des questions sur la reconnaissance et l’acceptation internationales de ces revendications, d’autant que l’UNCLOS est largement considérée comme la référence en matière de droit de la mer. Les procédures définies par cet accord sont en effet conçues pour assurer une approche collaborative et fondée sur des preuves scientifiques.
Les autorités américaines défendent toutefois la validité de leur démarche en mettant en avant la qualité des données scientifiques collectées en collaboration avec des agences comme la NOAA et l’US Geological Survey. À terme, cette proposition pourrait avoir des implications majeures en termes d’exploitation minière, de transport maritime et de pêche, notamment dans l’océan Arctique.
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