— Un veto qui indigne la communauté internationale
La honte! Ce 5 juin 2025, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi qu’à un accès humanitaire sans entrave. Ce projet, soutenu par 14 des 15 membres du Conseil, a été bloqué par Washington, provoquant une vague de réactions indignées au sein de la communauté internationale.
L’ambassadeur du Pakistan, Asim Iftikhar Ahmad, a dénoncé un “feu vert pour l’annihilation” des Palestiniens. Le Slovène Samuel Zbogar, visiblement ému, a martelé : “Assez, c’est assez !”, insistant sur une responsabilité historique envers les civils de Gaza, a rapporté Le Monde.
Les justifications américaines peinent à convaincre
La diplomatie américaine, par la voix de l’ambassadrice intérimaire Dorothy Shea, a défendu sa position en estimant que le texte était “inacceptable”, car il ne reflétait pas les réalités du terrain et risquait d’encourager le Hamas.
Une explication jugée insuffisante par plusieurs membres du Conseil de sécurité, dont la Chine, qui a appelé les États-Unis à “abandonner les calculs politiques”.
Un bilan humain qui continue de s’aggraver et un Conseil de sécurité paralysé
Pendant ce temps, la situation sur le terrain demeure dramatique. Le 4 juin, au moins 48 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens, dont 14 dans une frappe sur une tente de déplacés à Khan Younès.
Le bilan global depuis le 7 octobre 2023 s’élève à plus de 54 600 morts, en majorité des civils, selon des chiffres jugés fiables par l’ONU.
Malgré l’urgence, l’ONU se heurte à l’impasse diplomatique. Le texte rejeté appelait à la levée immédiate des restrictions à l’aide humanitaire et à sa distribution sécurisée, un impératif humanitaire largement partagé. Mais le veto américain illustre une fois de plus la fracture géopolitique persistante autour du conflit israélo-palestinien.
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