Polémique – Baraka se défend d’être « le candidat du Makhzen » au poste de SG de l’Istiqlal

Pour qui roule le prochain leader de l’Istiqlal? Difficile à dire par les temps qui courent, puisque le candidat au poste de secrétaire général du parti de « la balance », Nizar Baraka, lui même, réfute les rumeurs propagées par ses adversaires, dont Hamid Chabat, et selon lesquelles, il serait « le candidat du Makhzen ».

« Ma candidature répond aux demandes des militants et aux demandes de changement qu’ils ont exprimées pour donner une nouvelle impulsion au parti », a déclaré Baraka, lundi à à Rabat lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté son programme de candidature.

Et d’ajouter : »Nous ne confisquons le droit de personne à se porter candidat au secrétariat général… nous n’avons pas demandé à Chabat de ne pas présenter sa candidature ».

Et pour éviter de fâcher son adversaire Chabat, Nizar Baraka a critiqué « de manière soft » ce qu’il a appelé « la non-indépendance des décisions » de l’Istiqlal au cours du dernier mandat. 

Il a notamment, déploré que le vieux parti de Allal Fassi soit devenu « l’annexe d’un autre parti politique… et de décider sur la base des décisions des autres partis », appelant le leadership de l’Istiqlal à la nécessité de « renforcer la démocratie interne » et à éviter  de prendre des « décisions unilatérales ».

       + « Il faut abandonner la politique du spectacle » +

A propos de son adversaire politique dans la course pour le secrétariat général, Baraka a souligné que Hamid Chabat est le chef de l’Istiqlal « jusqu’à la fin du prochain congrès » et qu’il a contribué avec les membres du comité exécutif à ce que ce « congrès soit celui de tous ».

Nizar Baraka se veut « fédérateur » car il considère le prochain de décembre 2017 « le congrès de l’unité », relevant que « malgré, les divergences des points de vue et des approches, il n’y a aucun différend entre nous (Istiqlaliens) ».  

Il a, en outre, appelé à « une réconciliation » au sein du parti, soulignant que le congrès précédent avait crée une fissure parmi les istiqlaliens qu’il faut dépasser en se mobilisant pour un projet tout en « veillant à la dignité du secrétaire général et à la compétition loyale lors du congrès ».

Baraka a lancé un appel au sérieux en soulignant qu' »il est temps d’abandonner la politique du spectacle, du chatouillement des sentiments et des conflits de personnes, il est nécessaire d’œuvrer à une nouvelle conception de l’action politique, car il y a une crise de confiance, d’encadrement et de représentativité ».

Et d’ajouter qu’il était « anormal aujourd’hui que la rue soit devenue le lieu pour exprimer les revendications des citoyens… et ce après l’adoption de la constitution de 2011 ».

En d’autres termes, il dénonce le populisme qui a envahit la scène politique marocaine depuis l’arrivée des barbus au pouvoir un an plus tard.  

Article19.ma