Le directeur du centre d’immatriculation des véhicules de Sidi Bernoussi à Casablanca et d’autres mis en cause dans l’affaire de falsification de documents de voitures de luxe et de camions ont témoigné devant le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca de l’implication dans ce dossier de Hicham Mouchtari, qui est accusé de l’assassinat du parlementaire Abdellatif Merdas.
Selon le journal Assabah, les mis en cause ont tous soutenu que Mouchtari a joué le rôle d’intermédiaire entre des personnes désirant acquérir de faux documents de camions et voitures de luxe, relevant que le directeur du centre d’immatriculation entretenait une relation étroite avec le présumé assassin du parlementaire en plus de son intervention au profit d’habitants de Ben Msick et Sbata pour leur octroyer illégalement des permis de conduire contre le paiement de certaines sommes d’argent.
Mouchtari avait participé à la campagne électorale des législatives de 2007 et après la victoire de Karim Ghallab et sa désignation ministre de l’équipement et du transport il l’a récompensé en l’aidant à ouvrir une auto école en 2008 ce qui lui a permis de renforcer ses relations avec les fonctionnaires du centre d’immatriculation dont le directeur de ce centre à El Bernoussi.
Les affirmations des mis en cause ont également révélé que le tueur de Merdas promettait aux candidats à l’obtention du permis de conduire d’obtenir ce document sans passer l’examen nécessaire contre le versement de sommes d’argent ce qui a permis à son auto école d’accueillir un grand nombre de candidats.
Le journal a ajouté que ces révélations interviennent à un moment où des propriétaires de camions, dont les cartes grises de leurs véhicules étaient falsifiées, ont reconnu qu’ils étaient au courant des relations étroites entre Merdas et le directeur du centre d’immatriculation et qu’ils avaient demandé son intervention pour leur faciliter les procédures d’obtention des cartes grises contre certaines sommes d’argent.
Ces révélations, a indiqué Assabah, ont provoqué une grande tension au niveau de la direction régionale du transport à Casablanca qui a entamé les vérifications des dossiers relatifs aux permis de conduire en vue d’identifier les personnes ayant bénéficié de ces interventions, surtout, celles originaires des quartiers de Ben Msick ce qui a provoqué le retard dans la délivrance des permis de conduire.