Par les temps qui courent la politique européenne vis-à-vis des importations bio ou même conventionnelles a pour objectif d’encourager une production locale plus poussée toute en réduisant graduellement les importations.
Dans cette ordre d’idées avec la crise économique aidant, les agriculteurs européens exigent que les producteurs étrangers soient soumis au même « cahier des charges » pour obtenir le label bio européen.
Les producteurs français de banane aux Antilles ont d’ailleurs mené une campagne contre le bio de pays exportateurs, les producteurs de la métropole ont saisi l’occasion pour pointer du doigt les producteurs étrangers et notamment le Maroc et pas seulement au sujet de la banane mais pour toutes les cultures.
Au milieu de cette cacophonie, il a été demandé à Bruxelles d’imposer aux produits bio importés un cahier des charges conforme à ce qui se fait en Europe et non pas seulement « équivalent ».
« Tous les produits, que ce soit la tomate qui est faite au Maroc ou en Tunisie, on demande que les cahiers des charges soient exactement identiques. Toutes les coopératives de Felcoop ont des productions bio et sont engagés dans le bio. Coop de France soutient ce principe et représente beaucoup de producteurs bio au-delà des fruits et légumes, que ce soit dans la viande, les métiers des grains, tous métiers confondus. » demande Caroline Ducourneau, directrice de la Fédération française des coopératives de fruits et légumes, Felcoop.
Cet appel a été suivi par les producteurs espagnols et italiens très puissants dans le bio, qui réclament à leur tour plus de protectionnisme.