Obama, les larmes aux yeux, défend son projet sur les armes

Essuyant des larmes lors de l'évocation d'enfants tués lors de massacres, Barack Obama a défendu mardi sa volonté de renforcer le contrôle des antécédents des acheteurs d'armes à feu aux Etats-Unis, estimant que les exemptions actuellement accordées pour les ventes dans les foires ou sur internet n'ont aucun sens. /Photo prise le 5 janvier 2016/REUTERS/Carlos Barria

Essuyant des larmes lors de l’évocation d’enfants tués lors de massacres, Barack Obama a défendu mardi sa volonté de renforcer le contrôle des antécédents des acheteurs d’armes à feu aux Etats-Unis, estimant que les exemptions actuellement accordées pour les ventes dans les foires ou sur internet n’ont aucun sens.

Le président américain a dit ne pas s’attendre à une modification de la législation encadrant les armes à feu au cours de la dernière année de son second mandat, tout en s’engageant à tout faire pour que le contrôle de ces armes devienne une thème majeur lors de la campagne des élections présidentielles, prévues en novembre.

Entouré de membres de familles de personnes tuées lors de massacres, Barack Obama a estimé, à l’occasion d’une allocution prononcée dans la salle Est de la Maison blanche, que le droit constitutionnel des Américains à porter des armes devait être contre-balancé par le droit de vivre leurs vies.

Le président américain a souvent dit que le massacre de 20 enfants et de six adultes dans une école élémentaire à Newtown, dans le Connecticut, en décembre 2012 avait été la plus rude épreuve de son mandat.

« A chaque fois que je pense à ces gamins, cela me rend fou de rage », a dit Barack Obama, avant d’être saisi par l’émotion et d’essuyer des larmes coulant sur ses joues.

Barack Obama avait déjà tenté de renforcer les restrictions sur les ventes d’armes à feu après la tuerie de Newtown, mais ses projets avaient été bloqués par le Congrès.

Le mois dernier, la fusillade de San Bernardino (14 morts), en Californie, commise par un couple de musulmans radicalisés vraisemblablement inspirés par l’Etat islamique a redonné de l’énergie à l’équipe présidentielle pour tenter à nouveau de légiférer, cette fois par décret.

Jeudi, le président participera à une émission de télévision sur CNN à 20h00 (vendredi 01h00 GMT) pendant laquelle il s’efforcera de gagner le soutien du public dans un pays où le lobby des armes à feu est très puissant, avant son discours sur l’état de l’Union le 12 janvier.

Reuters/Article19.ma