Croissance – Le gouvernement Akhannouch table sur 4,5 % en 2025 malgré les incertitudes mondiales

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi 24 juillet 2025 sous la présidence d’Aziz Akhannouch, a débattu de plusieurs dossiers stratégiques, notamment les perspectives économiques du pays, la programmation budgétaire à moyen terme et une série de réformes dans le secteur cinématographique.

Lors de la réunion, Mme Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté un exposé sur la mise en œuvre de la Loi de finances 2025 et la préparation du budget 2026, accompagné d’une programmation triennale 2026-2028, selon un communiqué de la Primature.

Mme Fettah a souligné que, malgré un contexte international incertain marqué par des tensions géopolitiques persistantes et un ralentissement mondial, l’économie marocaine fait preuve de résilience, avec une croissance attendue à 4,5 % en 2025, principalement grâce à la dynamique des secteurs non agricoles.

Le gouvernement reste engagé à maîtriser le déficit budgétaire, avec un objectif fixé à 3,5 % du PIB, tout en poursuivant les grands chantiers stratégiques et les engagements du programme gouvernemental.

Budget 2026 : priorité à la protection sociale et à l’investissement

Concernant l’élaboration de la Loi de finances 2026, la ministre a réaffirmé la volonté de l’exécutif de poursuivre son programme de réformes, dans le cadre des orientations royales, en se concentrant sur plusieurs priorités :

  • généralisation de la protection sociale,

  • réforme du système de santé,

  • stimulation de l’investissement,

  • création d’emplois durables.

Le projet de réforme du ministère de la Santé reporté

Le projet de décret relatif à l’organisation du ministère de la Santé et de la Protection sociale a été reporté à une réunion gouvernementale ultérieure, sans que les raisons de ce report ne soient précisées.

Feu vert pour une réforme du secteur cinématographique

Le Conseil a adopté quatre projets de décrets présentés par Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, visant à moderniser et encadrer l’industrie cinématographique :

  • Enregistrement des contrats dans le registre national du cinéma : encadrer les conditions d’inscription et de radiation des contrats liés à l’industrie cinématographique.

  • Régulation de la production cinématographique : fixer les modalités de dépôt des demandes de licences de production ainsi que les critères d’octroi d’agréments nationaux et internationaux.

  • Encadrement de la distribution et des visas cinématographiques : réglementer l’importation, l’exportation et l’exploitation commerciale ou culturelle des œuvres cinématographiques.

  • Professionnalisation du secteur : création d’une carte professionnelle du cinéma, encadrement des studios, et classification des activités professionnelles pour renforcer l’attractivité du Maroc comme destination de tournage.

Nouvelle organisation pour l’administration pénitentiaire

Un autre décret approuvé lors de la séance concerne la réorganisation de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, présenté par Mme Amal Falah, ministre déléguée en charge de la Transition numérique et de la Réforme administrative.

Ce texte vise à adapter les structures de la Délégation aux nouvelles missions législatives, notamment après l’adoption des lois sur la gestion des établissements pénitentiaires et l’introduction des peines alternatives. Il prévoit une nouvelle structure intégrée, tant au niveau central que des établissements, pour mieux répondre aux enjeux du secteur.

Article19.ma