Le Financial Times (FT) a publié, ce dimanche, un article intitulé “UK backs Morocco’s autonomy plan for Western Sahara”, qui annonce un changement majeur dans la politique étrangère britannique concernant la question du Sahara.
Le Royaume-Uni a officiellement soutenu le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour cette région contestée, rejoignant ainsi les États-Unis, la France et l’Espagne dans leur appui à cette initiative, affirme le quotidien britannique.
À noter que le Financial Times est un journal international spécialisé dans l’économie, la finance et les affaires internationales, réputé pour la qualité de ses analyses, son sérieux éditorial et sa ligne éditoriale libérale sur le plan économique, et ce, depuis sa création à Londres en 1888.
« Ce soutien a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, lors de sa visite au Maroc. Le plan marocain, proposé en 2007, vise à accorder une autonomie au Sahara tout en le maintenant sous souveraineté marocaine », précise le journal.
+ Le désir de soutenir le processus de paix des Nations Unies +
Cette décision marque un revirement par rapport à la position précédente du Royaume-Uni, qui considérait le statut du territoire comme indéterminé, souligne la même source.
Le gouvernement britannique justifie ce changement par « le désir de soutenir le processus de paix des Nations Unies et de promouvoir le principe d’autodétermination », relève Le FT.
Par ailleurs, cette nouvelle position pourrait ouvrir des opportunités économiques, notamment dans les secteurs des infrastructures, de la santé et des énergies renouvelables, en prévision de la Coupe du Monde 2030 que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, affirme la même source.
Cependant, note le FT, cette décision risque de tendre les relations avec l’Algérie, qui soutient le Front Polisario, mouvement séparatiste sahraoui.
Le conflit autour du Sahara occidental persiste depuis 1975, date à laquelle le Maroc a récupéré le territoire après le retrait de l’Espagne.
Un cessez-le-feu avait été établi en 1991, mais les efforts de paix sont au point mort, principalement en raison de désaccords sur l’éligibilité des électeurs pour un référendum d’autodétermination, rappelle le journal.
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