L’homme lourdement armé maîtrisé par des passagers américains vendredi dans un train Amsterdam-Paris conteste le caractère terroriste de son action, mais sans convaincre les enquêteurs, a-t-on indiqué samedi de source policière française.
De nombreuses vérifications sont en cours mais, selon les premiers éléments de l’enquête, cet homme n’a jamais été emprisonné et n’a pas le profil d’un délinquant.
Selon les premiers éléments de l’enquête et ses déclarations aux policiers, le suspect serait marocain et âgé de 26 ans. Il a résidé en Espagne et avait été signalé comme islamiste radical par les autorités espagnoles aux services français.
Il faisait ainsi l’objet d’une fiche « S », ce qui ne signifie pas forcément une surveillance.
Entendu dans un premier temps à Arras, une ville du nord de la France où a été dérouté le train pour permettre son arrestation par la police française, il a été transféré samedi matin dans les locaux de l’antiterrorisme en région parisienne.
Le parquet fédéral belge ouvre une enquête
Du fait que l’auteur présumé de cette attaque est monté dans le train à Bruxelles, le parquet fédéral belge a décidé d’ouvrir une enquête sur la base de la loi antiterrorisme, a indiqué son porte-parole Eric Van Der Sypt.
Le parquet a en outre fait savoir que les autorités judiciaires belges travaillent en étroite collaboration avec la France et que des enquêteurs belges se sont rendus à Paris dans le cadre de cette coopération.
Suite à cette attaque, le Premier ministre belge Charles Michel a convoqué pour ce samedi un Conseil national de sécurité qui regroupe les différentes instances de sécurité et de renseignement du pays.
L’objectif de cette réunion est de se pencher sur cette attaque et de rassembler les informations disponibles, pour faire un état des lieux et une analyse des faits.
Vendredi soir, le Premier ministre belge avait déjà évoqué des mesures de sécurité renforcées, sans donner davantage de détails.
L’auteur présumé de cette attaque était monté dans le train à la gare de Bruxelles-Midi, mais la fusillade a eu lieu alors que le Thalys se trouvait déjà sur le sol français, à hauteur de Oignies.