Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de signer, ce mardi 7 juin, à la 27ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), une convention de partenariat avec l’institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) pour la promotion des droits de l’homme.
Cette convention de partenariat a été signée par M. Mounir Bensalah, Secrétaire général du CNDH et M. Abdellah Bensfia, Directeur de l’ISIC.
À cette occasion, M. Bensfia a souligné dans une déclaration exclusive à Article19.ma que : « L’idée, c’est de faire de cette convention un partenariat de qualité, qui permet de consacrer et d’instaurer la formation en matière des droits de l’homme comme matière principale de la formation des journalistes et des professionnels des médias au Maroc ».
Dans le même sillage, M. Bensfia a appuyé que : « Il est inconcevable et non conforme à nos principes de maintenir aujourd’hui une formation journalistique qui ne tient pas de la dimension droit ou de l’approche qui permettrait de valoriser l’être humain ».
+ Citoyenneté numérique et droits de l’Homme +
Suite à la signature de la convention, un débat a été lancé sous le thème « Citoyenneté numérique et droits de l’homme », où la notion de citoyenneté, comme d’autres notions, a été redéfinie dans le cadre numérique et dans son impact sur les droits humains dans le contexte marocain.
Ce dialogue, dédié à la citoyenneté numérique, a été débattu par Mme Ikrame Belabbes, responsable de l’Observatoire des marchés à l’Agence nationale de Régularisation des Télécommunication, et M. Abdessamad Moutei, professeur à l’ISIC.
Dans une déclaration, Mme Belabbes a souligné que : « Ce débat a mis en lumière l’importance de l’internet et des technologies d’informations pour l’accès des citoyens à l’information, à la préservation des données numériques, à la protection des risques de cybersécurité et aux droits à l’expression sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux. »
Le thème de Citoyenneté numériques est un thème d’urgence et d’actualité selon Mme Belabbes, sachant qu’il a eu lieu suite à la pandémie du Covid-19, « une grande prise de conscience de la numérisation et de la digitalisation au Maroc ».
+ « L’aveu d’un juge » +
Pour la partie littéraire, le stand du CNDH a proposé l’analyse de l’œuvre littéraire de M. Rachid El Manjri, membre du Club des Magistrats du Maroc, intitulée « L’aveu d’un juge ».
M. Rachid El Manjri relate dans son œuvre l’histoire d’un petit garçon qui se faufilait pour assister aux débats de certaines séances du tribunal. Il observait les procès et se posait constamment la même question : Pourquoi ils tardaient à sortir de cette salle après avoir terminé les audiences ?… Ceci avant de comprendre plus tard.
Il est à noter que M. El Manjri refuse de classer son œuvre dans le genre autobiographique ; « je raconte ce que j’ai vu et vécu, ce récit littéraire relate les événements ayant marqué mon train de vie, avec un langage simple, classique et dans un mélange de l’arabe et de la darjira marocaine, afin de faciliter sa lecture », affirme-t-il dans une entrevue.
+ « Sound of Berberia » +
Le stand du CNDH a proposé suite à cela la présentation du film « Sound of Berberia » réalisé par le cinéaste Tarek El Idrissi, qui avait lancé un Crowdfunding afin de financer son film, une première au Maroc.
« C’est le fruit d’une idée que j’ai développée depuis près de 15 ans. Avec mon cousin, nous rêvions de prendre notre caméra et traverser l’Afrique, cependant face aux conflits ethniques et religieux et aux répercussions du Printemps arabe, le voyage dans certaines régions d’Afrique devenait trop risqué », a expliqué M. El Idrissi dans une déclaration.
Le réalisateur présente à travers «Sound of Berberia» deux musiciens qui parcourent toute l’Afrique du Nord à la recherche du véritable son amazigh, transcendant tous les obstacles et risquant leurs vies.
Pour rappel, la sortie de ce long-métrage de fiction est prévue pour la fin de cette année.
