Actualité – L’OMDH appelle à une enquête judiciaire impartiale et transparente sur la tragédie de Tanger

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire transparente sur la tragédie de l’atelier clandestin de textile à Tanger et à accorder la liberté provisoire aux personnes interpellées à la suite du sit-in de Fnideq.

Dans un communiqué, parvenu, mardi à article19.ma, le bureau exécutif de l’OMDH revient sur le drame qui a coûté la vie à 28 personnes qui travaillaient dans une unité clandestine de textile à Tanger ainsi que sur la dispersion par les forces de l’ordre du sit-in organisé par les personnes touchées par l’arrêt des activités de la contrebande vivrières, dispersion au cours de laquelle 4 jeunes hommes ont été arrêtés et traduits devant le parquet en état d’arrestation, le procès de Jawad Amghar, et l’interdiction de deux conférences de presse, celle que devait tenir le groupe des Jeunes Filles pour la Démocratie au siège d’une association, et celle de l’Association Marocaine de Lutte contre la Corruption « Transparency Maroc », et, enfin, sur les répercussions de la pandémie de Covid-19.

Concernant le drame survenu à Tanger, l’ONG marocaine a appelé à l’ouverture d’une “enquête judiciaire impartiale et indépendante sous la supervision du procureur général pour déterminer et punir les responsabilités de cette tragédie”, exhortant, par ailleurs, le ministère du travail à mettre en oeuvre un mécanisme de contrôle sur toutes les unités de production dans les différentes zones industrielles du Maroc, notamment dans les grandes villes, en coordination avec les autorités locales, à sanctionner toute violation de la loi, et à oeuvrer pour l’élimination de l’économie informelle.

Pour ce qui est des événements de Fnideq, l’organisation a appelé à un procès équitable des mis en cause et leur libération en vue d’apaiser la tension et de permettre la réussite des différentes initiatives engagées par les autorités locales dont l’invitation adressée par le wali de la région aux responsables des partis politiques à une réunion lundi dernier.

L’OMDH, qui relève le caractère spontané du sit-in de Fnideq, appelle également les pouvoirs publics et le gouvernement à accélérer la réalisation des projets de développement alternatifs afin de résoudre le problème du chômage dans la région où des femmes et des hommes se sont retrouvés sans aucune ressource depuis la fermeture des frontières en octobre 2019.

Au sujet du procès des 4 jeunes et de Jawad Amghar, le bureau exécutif de l’organisation a appelé au respect de toutes les procédures d’un procès équitable, dénonçant, par ailleurs, l’interdiction « injustifiée » des conférences de presse susmentionnées.

L’OMDH plaide, enfin, pour que les personnes qui ont été obligées de suspendre leurs activités à cause de la pandémie bénéficient, elles aussi, du Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de Covid-19.

Article19.ma