Scandale – Marrakech: le fils du célèbre prédicateur Salafiste Maghraoui reconnaît être « accro à la cocaïne »

Insolite. Les six mis en cause, dont le fils du prédicateur Salafiste Mohamed Maghraoui, accusés de trafic de cocaïne et d’alcool contrefait qu’ils écoulaient dans les boîtes de nuit de la ville ocre, ont comparu pour la troisième fois, mardi, devant le tribunal de première instance de Marrakech.

Lors de cette audience, S.M., qui est le fils d’un cheikh salafiste, a reconnu qu’il était accro à la consommation des drogues dures, indiquant que les trois doses de cocaïne trouvées en sa possession lors de son arrestation par la police étaient destinées à sa consommation personnelle et qu’il les avait achetées à l’un des autres prévenus pour 2.000 dirhams, trois jours avant de tomber dans le filet des policiers le 18 septembre vers 2 heures du matin près d’un supermarché à la sortie de la ville de Marrakech.

Le mis en cause qui est aussi poursuivi pour usurpation de titre de juge et de tentative d’escroquerie, a tenté de nier l’accusation d’exploiter la qualité de juge pour bénéficier d’un traitement préférentiel de son fournisseur de drogues dures, expliquant qu’il a payé les trois grammes de cocaïne 2000 dh alors qu’un gramme de cette drogue ne dépasse pas les 600 dirhams sur le marché local.

+ « Trois ou quatre doses de cocaïne pour consommation personnelle » +

L’accusé, 36 ans, qui avait poursuivi ses études universitaires à la Faculté des études coraniques et islamiques de Médine en Arabie Saoudite, a nié avoir usurpé du titre de juge ou être intervenu en cette fausse qualité dans un quelconque dossier, ajoutant que pour mettre fin à l’insistance d’un de ses fournisseurs, connu sous le nom de Haj Hicham qui lui demandait d’intervenir en faveur d’un de ses amis, il a adressé un SMS à ce dernier disant qu’il a vu le dossier dudit ami.

De son côté, Haji Hicham, de son vrai nom A. H. (35 ans), a confirmé que le fils du prédicateur salafiste lui achetait parfois 3 ou 4 doses de cocaïne pour sa consommation personnelle, niant qu’il s’était présenté à lui en tant que juge contrairement à ces déclarations antérieures à la police judiciaire dans lesquelles il avait affirmé qu’il lui avait présenté son ami K.S., accusé de vente de cocaïne et d’alcool contrefait, auquel il a demandé de lui fournir de la cocaïne à un prix préférentiel parce qu’il était juge à Marrakech. Il a ajouté que c’était M.S. qui s’était présenté à lui en cette qualité lors d’une rencontre entre eux à Tanger.

A l’issue de cette audience au cours de laquelle il a également été procédé à l’audition des 4 autres mis en cause, le tribunal a rejeté la demande des avocats de la défense d’accorder la liberté provisoire aux 6 accusés et a décidé de poursuivre l’examen de cette affaire mercredi prochain.

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