Trump annonce la mort du chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi

Cette fois-ci, c’est confirmé: « Abou Bakr al-Baghdadi est mort », vient d’annoncer, ce dimanche, le président le président américain Donald Trump.  Le chef de l’Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi avait été tué dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) lors d’une opération militaire américaine le samedi 26 octobre 2019.

« Il était notre priorité nationale», a affirmé le président américain, confirmant ainsi les informations qui ont été dévoilées la veille par les médias américains, notamment la chaîne CNN et Newsweek.

Selon CNN, la CIA et d’autres services étrangers auraient contribué à localiser al-Baghdadi et que des éléments de la force d’élite Delta auraient exécuté l’opération qui en outre a coûté la vie aux deux épouses du leader de Daech.

Pour rappel, al-Baghdadi n’a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016, après le début de l’offensive irakienne pour reprendre Mossoul dans lequel il exhortait ses hommes à « lutter jusqu’au martyre ». 

Des bruits circulaient depuis sur sa disparition suite à des « blessures graves », mais aucune confirmation officielle n’est venue étayer ces informations.

À noter que, c’est à Mossoul que le chef de l’État islamique (EI) a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri. 

En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait alors appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance après avoir été désigné à la tête du califat proclamé par son groupe sur les vastes territoires conquis, à l’époque, en Irak et en Syrie voisine.

      + Qui est al-Baghdadi ? +

De son vrai nom Ibrahim Awad al-Badri, Abou Bakr al-Baghdadi serait né en 1971 dans une famille pauvre de la région de Bagdad (Irak). Passionné de football, il échoue à devenir avocat puis militaire avant d’étudier la théologie. Lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003, il crée un groupuscule djihadiste sans grand rayonnement avant d’être arrêté et emprisonné dans la gigantesque prison de Bucca (Irak).

Libéré faute de preuves, il rejoint un groupe de guérilla sunnite sous tutelle d’Al-Qaïda et en prend la tête quelques années plus tard. Profitant du chaos de la guerre civile, ses combattants s’installent en Syrie en 2013 avant une offensive fulgurante en Irak. Le groupe, rebaptisé Etat islamique, supplante Al-Qaïda, tandis que ses succès militaires initiaux et sa propagande soigneusement réalisée attirent des milliers de partisans du monde entier. 

Pour rappel, l’élimination du sanguinaire leader jihaduste Abou Moussab al-Zarqaoui en juin 2006, à Bakouba en Irak, va laisser le champ libre à al-Baghdadi pour créer l’EI.

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