La disparition mystérieuse du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie prend une tournure internationale. Le Washington Post, avec qui l’éditorialiste coopérait, déclare ne pas « lâcher l’affaire » jusqu’à ce que la vérité soit établie.
En effet, depuis le 2 octobre 2018, le journaliste aux réflexions dissidentes à l’égard du régime saoudien, n’a donné aucun signe de vie.
Selon la police turque, Jamal Khashoggi aurait été « tué » au consulat d’Arabie saoudite en Turquie, où il s’est dirigé le 2 octobre pour effectuer des démarches administratives, rapporte nos confrères Telquel. Les autorités turques déclarent que le journaliste saoudien aurait été « assassiné » à l’intérieur même du bâtiment du consulat.
L’Arabie saoudite réfute ces propos et estime que ces accusations sont « dénuées de fondements ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé jeudi 11 octobre que son pays ne fera pas passer la disparition du journaliste à Istanbul d’une manière inaperçue. Quant au président américainDonald Trump, il continue de réclamer des éclaircissements sur le sujet. Il s’indigne face à ces faits : « Nous allons étudier cela très, très sérieusement. Je n’aime pas cela du tout. C’est un précédent terrible, terrible », rapporte lepoint.fr.
Selon la même source, des sénateurs républicains influents du congrès américain ont exprimé leur fermeté à l’égard de l’Arabie-saoudite. Ils soulignent même que les ventes d’armes au pays pourraient être bloquées si les pires soupçons concernant Jamal Khashoggi s’avèrent vrais.
Le patron de Virgin Group, Richard Branson, a prévenu qu’il gèlerait plusieurs projets d’affaires avec l’Arabie saoudite, « la pressant de faire la lumière sur la disparition du journaliste ». « Si ce qui a été rapporté à propos de la disparition du journaliste Jamal Khashoggi est véridique, cela changerait radicalement les perspectives d’affaires de tous les Occidentaux vis-à-vis du gouvernement saoudien », a appuyé Richard Branson dans un communiqué diffusé jeudi soir sur le site de son groupe.