Il faut être optimiste dans la vie, dit-on. Après quatre échecs, le Maroc tente pour une 5ème fois de remporter l’organisation de la coupe du monde face à une candidature tripartite présentée par les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.
« Le football court dans mes veines », c’est avec ces mots que Hicham Lamrani, président exécutif du comité de candidature du Maroc, a entamé ses propos lors de la présentation du dossier devant plusieurs médias à Marrakech à quelques mois de la désignation du pays devant organiser le mondial 2026, a rapporté Hespress qui une repris une dépêche de l’agence de presse espagnole Efe.
Le football représente l’oxygène que respire le peuple marocain aussi bien dans la capitale Rabat qu’à Casablanca ou Marrakech où habituellement l’on voit dans les rues les gens porter les tenues de l’équipe qu’ils supportent en plus des annonces publicitaires de voyage pour la Russie pour aller encourager « les Lions de l’Atlas » au mondial.
C’est ce qui explique la forte volonté des responsables marocains d’organiser le mondial malgré les échecs d’obtenir l’organisation des éditions de 1994, 1998, 2006 et de 2010.
« Le dossier de notre candidature compte sur deux éléments importants à savoir l’accueil réservé aux joueurs et aux supporters à travers des déplacements de courtes distances et l´héritage que laissera dans le pays l’organisation d’un tel événement », a affirmé Lamrani à l’agence espagnole.
Le dossier de la candidature marocaine comporte 14 stades (la FIFA en choisira 12) répartis dans 12 villes en vue d’accueillir le mondial le plus grand de l’histoire en ce sens que cette édition devra connaître pour la première fois la participation de 48 pays au lieu de 32.
La capacité de ces stades varie entre 45.000 places (stade d’Oujda par exemple) et 96.000 (comme le grand stade de Casablanca).
Le dossier marocain tire aussi sa force de ses alliances avec l’Europe et l’Afrique en plus de sa proximité avec le vieux continent et du décalage horaire avec le continent américain qui représentera un grand problème pour les droits de diffusion en Europe alors que cette question ne se pose pas pour le cas du Maroc.
Le Maroc s´attend aussi à une embellie de 3,100 milliards de dollars de sa trésorerie en provenance des seuls droits de transmission télévisuelle de l’événement.
+Le TGV, le premier du genre en Afrique…+
Un autre point important dans le dossier marocain est représenté par les moyens de transport en ce sens que tous les sites du mondial se trouvent dans un rayon de 550 km à partir de Rabat reliées par les réseaux ferroviaire et routier alors qu’il est possible de ne pas utiliser le TGV, le premier du genre en Afrique qui reliera Tanger à Casablanca.
Lamrani a indiqué que la planification de toutes ces infrastructures a commencé et seront réalisées que le Maroc remporte l’organisation du mondial ou non.
Le budget consacré à ces projets s’élève à 15 milliards de dollars répartis entre les télécommunications, les palais de congrès, les hôpitaux, les infrastructures sportives et l’hôtellerie.
De son côté, Moulay Hafid Alami, ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et l’économie numérique et président du comité de la candidature marocaine, a indiqué que « ces projets profiteront beaucoup au pays et au peuple après le mondial. Nous accepterons le résultat quel qu’il soit car les Marocains bénéficieront des projets qui seront réalisés ».
Quant à une question de l’agence Efe relative à la sécurité, qui préoccupe tout le monde, Lamrani a affirmé qu’il ne comprend pas cette inquiétude car le Maroc est « un pays sûr » pour ce qui est du terrorisme et du crime.
Et d’ajouter : « La coupe du monde sera une occasion pour développer les plans et fédérer les peuples africains surtout en ces moments », selon Efe.
