Les pare-buffles, ces barres de protection en métal ou en aluminium destinées à protéger les pare-chocs avant des véhicules, notamment les 4×4, sont interdits à partir du 01 janvier 2018.
Dans une circulaire adressée dernièrement par le chef du centre national d’essais et d’homologation aux centres de contrôle technique, il est stipulé que « la constatation d’un tel dispositif monté sur un véhicule est considérée en tant que défaut nécessitant une visite complémentaire » et qu’un procès-verbal favorable ne sera émis qu’après l’enlèvement dudit dispositif.
Concrètement, cela signifie que tout engin automobile soumis à un contrôle technique, qu’il soit de routine ou avant immatriculation, sera contraint de retirer cet équipement s’il veut obtenir son autorisation de circuler.
Les propriétaires de véhicules équipés de ces barres, en particulier les professionnels du transport, sont très remontés contre cette mesure.
« Au lieu d’interdire ces pare-buffles, le gouvernement ferait mieux de s’intéresser à l’état déplorable de nos routes », fulmine le chauffeur d’un camion de transport de marchandises à Casablanca.
Selon ce chauffeur, ces barres ont pour principal objectif de protéger les véhicules, notamment ceux nouvellement acquis, contre les chocs lors des accidents ou les manœuvres de stationnement.
Au lieu de sévir contre ces équipements, les professionnels demandent à l’Etat de réfléchir plutôt à l’amélioration de leurs conditions sociales.
« Nous n’avons ni sécurité sociale ni couverture médicale », affirme un autre chauffeur qui se plaint d’avoir été verbalisé 400 dhs pour cette contravention.
« 400 dh, c’est trop pour un pauvre chauffeur comme moi », dit-il en colère.
Mais pour le directeur du centre national d’essais et d’homologation aux centres de contrôle technique, les pare-buffles sont contraires aux exigences de sécurité. « Ces équipements représentent un vrai danger, pouvant causer de sévères lésions aux usagers de la route les plus vulnérables », explique-t-il.
Selon ce responsable, 52% des accidents impliqueraient ces usagers vulnérables, parmi lesquels 28% de piétons et 24% de motards.
En plus des pare-buffles arrière, frontaux et latéraux, l’interdiction du ministère concerne aussi les vitres teintées ainsi que toute modification apportée au véhicule de base.
Article19.ma