Les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca ont saisi quelque 17 milliards de centimes en liquide au domicile de l’ancien parlementaire et président de la commune de Had Soualem, Zine Elabidine Houass.
Zine Elabidine, que les plus proches appelle affectueusement « Mister Houass », avait l’habitude de bouger tout le temps à la recherche de Hmizates (opportunités d’affaires) et de « tirer sur tout ce qui bouge », dit-on.
La saisie de cette grosse somme liquide a été opérée, samedi dernier, lors d’une perquisition de la villa de « Mister Houass » à Tamaris, selon des sources bien informées, ajoutant que les enquêteurs de la police ont ordonné à l’épouse de ce dernier d’ouvrir des coffres forts mais que celle-ci avait d’abord refusé, avant de s’exécuter en prenant connaissance des instructions du Parquet.
Selon Akhbar Alyaoum, les policiers ont ainsi découvert à l’intérieur de ces coffres forts d’importantes quantités de billets de 200 dirhams dont le montant global est estimé à 17 milliards de centimes en plus de 3 autres milliards de centimes déposés en banque sur le compte du mis en cause.
Alors que le Ministère de la Justice sous le mandat de Mustapha Ramid n’avait entrepris aucune démarche malgré les plaintes qu’il avait reçues notamment celles formulées par les associations de la société civile de lutte contre la corruption et dont Akhbar Alyaoum affirme en détenir des copies, Houass, qui était interdit de voyage et a été incarcéré à la prison d’Oukacha, fait l’objet de plus de 200 de plaintes de corruption, d’abus de pouvoir et d’escroquerie avec la complicité de 9 autres individus de la commune de Had Soualem.
Houass a été arrêté après avoir reçu 80 millions de centimes comme « pot-de-vin », somme qu’il a considérée comme étant « un cadeau », sauf que la victime a soutenu qu’elle a été l’objet de chantage de la part de l’ancien président de la commune contre le permis de construire un complexe immobilier.
Parmi les dossiers qui font l’objet des investigations de la BNPJ figurent « des transactions douteuses » de la commune et des avantages fiscaux au profit de proches de Houass.
Le parquet général a également ordonné le recensement des biens du mis en cause et des membres de sa famille.