La lutte contre l’extrémisme nécessite la mise à la disposition des jeunes et des enfants d’outils à même de garantir leur immunité intellectuelle avec un contenu actif tout en faisant appel à la technologie numérique, a indiqué, mardi à Casablanca, le secrétaire général de la Rabita Mohammedia des oulémas, Ahmed Abbadi.
S’exprimant lors d’une conférence organisée par l’Association « Casablanca carrière centrale » en partenariat avec la préfecture des arrondissements de Ben-M’Sik sous le thème « Les efforts du Maroc en matière de lutte et de prévention contre l’extrémisme religieux », M. Abbadi a fait savoir que la Rabita Mohammedia des oulémas n’a ménagé, dans ce sens, aucun effort pour « inventer » des solutions électroniques notamment sous forme de dessins animés à consulter sur internet, lesquels ont été largement sollicités par les pays du Moyen-Orient.
La singularité du modèle marocain reflète un attachement historique qui a été concrétisé à travers l’unification du peuple marocain autour de Moulay Idriss premier, dénotant ainsi le choix des Marocains des valeurs de l’Islam du juste milieu et de la modération fondé sur le rite malikite transmis de génération en génération par des Oulémas qualifiés dans ce domaine, a-t-il relevé lors de cette rencontre à laquelle ont prit part le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Ben-M’Sik, Khadija Benchouikh ainsi que plusieurs personnalités intellectuelles, religieuses et éducatives.
Selon M. Abbadi, la situation actuelle du champ religieux dans le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, en est l’illustration, une expérience inspirée qui ne cesse de susciter l’intérêt de plusieurs pays, notant que le modèle marocain est basé sur trois axes à savoir l’approche du développement humain et l’investissement en termes de formation des compétences, l’approche sécuritaire et l’approche scientifique.
L’objectif ultime de la religion est d’apporter le bonheur dans la vie et dans l’au-delà suivi de six objectifs supérieurs à savoir la protection de la religion, de la vie, de la raison, des biens matériels, de la filiation et de la dignité de l’individu au milieu de ses semblables, a-t-il dit.
Le secrétaire général de la Rabita Mohammedia des oulémas a présenté dans ce sens plusieurs arguments scientifiques et techniques prouvant l’écart existant entre le discours extrémiste et la religion de l’Islam aussi bien au niveau du droit à la vie et des conditions de la dignité humaine avec tous les droits politiques, civiles et économiques qui s’y rapportent que sur le plan des conditions permettant la complémentarité de la croyance.
Il s’est également interrogé sur les causes de l’apparition de l’extrémisme que représente « Daech », appelant à une lutte effective contre les idéaux véhiculés par les personnes prônant l’extrémisme religieux, sur la base d’une feuille de route en vue de garantir la sécurité et la paix à l’instar de l’Institution d’Imarat Al Mouminine au Maroc afin de redonner espoir au monde.
