Enquête intime : ‘ Les branleuses ‘ de Frédérique Barraja

freder

‘ Je sortais d’une période difficile qui allait durablement bouleverser ma vie et ma psy était formelle : j’allais très bien dans ma tête. très bien? et ce mal-être qui ne me lâchait pas? ces insomnies? on me répondit que mes maux venaient nécessairement d’une rupture de communication avec mon corps. alors j’ai tout essayé ! le yoga, l’acupuncture, les massages, l’auriculologie, la sophrologie … sans grand résultat. ce n’est qu’en bout de course qu’une amie m’a demandé s’il m’arrivait de me « branler ». une éventualité que je n’avais jamais considérée auparavant. J’avais 33 ans.’
Frédérique Barraja

L’anatomie humaine demeure un mystère : il faut se connaître avant de se faire connaître par l’autre. Cette quête de soi a amené la photographe Frédérique Barraja à la réalisation d’un documentaire intitulé ‘ Les branleuses’ . A connotation sexuelle qui implique désir, intimité et plaisir, le titre dérange.

‘ Ce plaisir s’avoue discrètement, un tabou peut-être’. Cette frontière, tout le monde l’a un jour traversée, mais peu de gens osent en parler. Pour Dépeindre sa vision sur son corps, Frédérique est allée à la rencontre de ses ‘ branleuses modernes ‘, comme elle les appelle, celles qui s’assument en assumant leur sexualité à tendance solitaire.

Quand la masturbation féminine dérange moins
D’âges différents, un lien unit les héroïnes de ce documentaire qui a été diffusé sur Canal+ : elles ont toutes goûté au plaisir de la masturbation, et elles témoignent à visage découvert.
‘ J’avais trouvé ma drogue, mon addiction comme disent les gens importants ‘.

Entre témoignages et bavardages entre copines, des clichés pris par la réalisatrice peignent l’instant euphorique de ces femmes. 25 photos réunissant 10 modèles ont été exposé un peu partout en France, notamment à la galerie Slott à Paris. Le documentaire n’est autre que la continuité de la série de portraits.

Article19.ma