Au Maroc, dans son dernier rapport sur l’état du monde intitulé : « Quel gouvernance pour un monde en mutation», l’Institut royal des études stratégiques (IRES) aborde la problématique du « chaos » et la fragilité croissante du système global de notre planète.
Pourquoi le monde devient-il instable ?
Trois dynamiques principales contribuent à cette hypersensibilité :
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Les grandes transitions historiques : l’humanité traverse une phase de transformation profonde, marquée par des crises durables.
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Les pressions structurelles : dégradation environnementale, croissance démographique, consommation excessive.
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Les nouvelles dynamiques mondiales : mutations technologiques, géopolitiques et économiques.
Ces forces conjuguées créent un environnement où l’effet papillon n’est plus une métaphore, mais une réalité quotidienne.
Symptômes d’un dérèglement global
L’actualité mondiale révèle cette instabilité: coups d’État, tensions nucléaires, guerres, crises économiques, percée de l’intelligence artificielle… Aucun domaine n’est épargné. Les anciennes structures de stabilisation — démocratie, régionalisation, coopération — vacillent.
Les problèmes inextricables : le défi du siècle
Appelés wicked problems, ces enjeux — pauvreté, climat, éducation, urbanisation… — sont complexes, interdépendants, sans solution simple ni durable. Deux tendances aggravent leur impact :
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Une mondialisation des crises, qui efface les frontières.
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Des attentes contradictoires, qui rendent l’action publique quasi impossible.
Conclusion : Quel leadership face à la complexité ?
Un monde aussi instable ne peut être gouverné par des outils du passé. Il appelle un nouveau leadership, capable d’allier vision globale, courage politique, coopération internationale et capacité à agir dans l’incertitude.
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