Contrairement au 2è trimestre, l’économie marocaine a connu une progression de 1% durant le 3è trimestre 2016, enregistrant ainsi une légère hausse de 0,5%, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP).
Une hausse expliquée par le redressement du secteur tertiaire et la progression du secteur de hors agriculture, malgré la régression enregistrée autour de 11 % du pôle agricole.
La conjoncture extérieur ne joue pas, non plus, en faveur de l’économie nationale. En effet, face à une amélioration mondiale au niveau de la demande adressée au Maroc, la progression de l’exportation des biens de 1,2%, les importations du royaume ont été consolidées de 14,9%, surtout avec la hausse considérable des importations de céréales.
«Dans l’ensemble, le déficit commercial se serait creusé de 31,4%, en glissement annuel, en raison de la hausse plus importante des importations par rapport aux exportations. Cette situation se serait, par ailleurs, traduite par un recul du taux de couverture estimé à -6,5 points, pour atteindre 48%.» explique le HCP.
A l’instar des exportations, la demande intérieur a également enregistré une légère augmentation. D’après le HCP, cette petite hausse résulte de la progression des dépenses de consommation des ménages de 2,4%, au lieu de 2,2% l’année précédente, l’amélioration des transferts des MRE (Marocains Résidents à l’Etranger), une hausse de 6,8 % de l’encours des crédits à la consommation et enfin de l’investissement productif.
Par ailleurs, le secteur agricole a connu à son tour, une hausse d’importation au niveau des céréales qui «aurait presque doublé au troisième trimestre 2016», explique le HCP. Une progression de 73% a notamment été enregistrée au niveau des importations des animaux vivants pour alimentation. En contrepartie «les exportations agricoles auraient connu une sensible modération de leur rythme de progression en 2016, après une hausse de 10,5% en 2015. »
Quant aux prix à la consommation, ils auraient connu une hausse légère 1,6%, par rapport à 1,9% à l’année dernière. Le point de conjoncture publié par le HCP, a expliqué que cette baisse est due à l’accélération du rythme de croissance, la régression de l’inflation alimentaire, ainsi que le léger recul remarqué au niveau des prix des produits manufacturés.
Le Haut Commissariat au Plan a aussi noté que la progression des créances sur l’économie ont connu une progression de 1,2%, en passant de 3,7% à 4,9% , suite à la croissance de la masse monétaire à 4,9%, la croissance du besoin de liquidité des banques et un changement au niveau des taux d’intérêts «avec des progressions importantes au niveau des taux interbancaires et ceux des adjudications des bons du Trésor. » souligne le HCP.
D’un autre coté, et à l’issue une progression des indices MASI ( Moroccan All Share Index) et MADEX (Moroccan Most Active Share Index), la hausse de la capitalisation boursière, et l’amélioration des échanges grâce aux transactions qui ont augmenté de 73,1%, en variation annuelle.
Enfin, l’économie marocaine ferait probablement face, durant e quatrième trimestre de 2016, à une baisse du rythme de croissance, suite à une régression de la VA de l’activité agricole, notamment au niveau de la production des cultures automnales, qui résulterait d’un « déficit pluviométrique et des températures au-dessus de la normale ayant marqué leur phase de floraison. » précise le HCP.
Une progression de la demande mondiale est aussi prévue notamment aux secteurs industriels, comme l’automobile et l’aéronautique.
«Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture devrait s’améliorer de 2%, au quatrième trimestre 2016, en variation annuelle, favorisant, ainsi, une hausse du PIB global de 0,8%, au cours de la même période, au lieu de 5,1% une année auparavant. » ajoute le HCP.