« Un homme se décrit toujours inconsciemment lui-même quand il décrit quelqu’un d’autre, » disait le dramaturge irlandais, George Bernard shaw. Benkirane en décrivant son jeune adversaire, Ilyas Omari, par cette injure: « Ce voyou de dernière minute… », ignorait-il cette sagesse? 

Bref, tenons-nous aux faits. Abdelilah Benkirane n’y est pas allé de main morte, à Témara, le week-end dernier. En réponse aux accusations faites à Abdelkrim El Khatib (le fondateur du PJD, le parti islamiste de Benkirane) par Ilyas Omari, relatives à des « violations » des droits de l’homme, Benkirane répond avec colère, en disant: « Le dernier cheveu du Docteur El Khatib est plus noble que toi (Ilyas) ».

Benkirane affirme que « le Docteur Khatib n’avait commis aucune violation des droits de l’homme …pour qu’un voyou de dernière minute vienne le médire. »

Omari aurait relaté cette histoire du Docteur El Khatib lors d’un point de presse à Rabat au début du mois, suite à l’annonce victorieuse des résultats du PAM aux élections des chambres professionnelles.

Benkirane, en tant que leader du PJD et chef du gouvernement, lui, considère les sorties médiatiques d’Ilyas Omari et sa candidature aux prochaines élections du 4 septembre comme « un révélateur, » non de la force de son adversaire juré mais de sa faiblesse.  » S’il (Ilyas) est arrivé au point de se présenter comme candidat lui-même, c’est qu’il ne vaut plus rien et bientôt il n’aura plus rien, » affirme Benkirane .

Le PAM n’a pas échappé, non-plus, aux foudres de Benkirane qui prétend que le PAM serait « mort avec la fin du printemps arabe. » Et afin de rester cohérent avec lui-même, Benkirane  justifie la victoire de ce jeune parti de centre-gauche aux dernières élections, par « la peur et la terreur qui existent encore chez les gens.  »

Ilyas Omari et le PAM ont « accusé réception » sans nul doute, mais n’ont pas encore réagit, semble-t-il.

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