Marée humaine à Paris contre le terrorisme

Plus de deux millions de personnes ont défilé dimanche à Paris et dans le reste de la France pour des rassemblements en hommage aux 17 personnes tuées dans une série d’attentats, une mobilisation historique sans équivalent depuis la Libération.

Le député François Lamy, chargé par le Parti socialiste d’organiser la manifestation dans la capitale, a évoqué un chiffre situé entre 1,3 et 1,5 million de personnes à Paris.

Mais le ministère de l’Intérieur a indiqué dimanche soir que « l’ampleur de cette mobilisation sans précédent rend(ait) impossible un comptage précis » dans le principal cortège de France. Dans le reste du pays, où 700.000 personnes s’étaient déjà mobilisées samedi, les manifestants étaient largement plus d’un million et des rassemblements ont eu lieu un peu partout dans le monde, notamment à Berlin, Bruxelles et Vienne.

« Il fallait une révolte, nous l’avons vue au fond d’une certaine manière tout au long de cette journée », a déclaré le Premier ministre Manuel Valls à son arrivée à la synagogue de la Victoire à Paris pour un hommage aux quatre victimes juives.

« Pour que cette journée reste dans l’Histoire, il faut que cette dignité, cette capacité à se rassembler, ce travail sur nous-mêmes, nous le poursuivions. Ce n’est pas une journée seulement, même si elle marquera l’histoire », a-t-il ajouté. « Je suis tellement fier des Français, de ce que les Français ont été capables de dire au monde entier aujourd’hui. »

Séparés de la manifestation pour des raisons de sécurité, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, 130 pays en tout étant représentés, ont commencé à marcher un peu après 15H00, avec le président français à leur tête.

Ce dernier était entouré, bras dessus bras dessous, du président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui donnaient respectivement le bras au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.