A quelques mois des élections législatives, le leader du PAM a jeté un pavé dans la mare en affirmant que le parti du « tracteur » lutte pour « la liberté de conscience » au Maroc et s’oppose à « la peine capitale », contrairement aux islamistes du PJD.
« Notre appel à liberté de conscience découle du principe: le roi est Commandeur des croyants et non des musulmans…le Maroc est un pays musulman et non islamique, » explique Ilyas, lors d’un débat en début de semaine, organisé par la fondation « Projet pour la réflexion et la formation ». Ce débat ramadanesque a eu lieu au siège de l’USFP à Rabat, selon Alyaoum24.
Le PAM en fait, rappelle-t-il, avait adressé à la commission consultative chargée de la réforme de la Constitution en 2012, une requête sur « la liberté de conscience. »
Dans le même contexte, Ilyas a réaffirmé « l’opposition » de principe de son groupe à la peine de mort. « Le PAM n’a pas pu voter » au Parlement contre cette loi relative à la peine capitale « car l’équilibre des forces n’était pas en la faveur des forces démocratiques, » dit-il.
+ »Mon parcours est complètement l’opposé de celui de Benkirane… »+
En réponse à une question qui lui a été adressée, durant la cette rencontre, le secrétaire général du PAM a déclaré que son parcours ne ressemble en aucune manière à celui du chef du gouvernement Benkirane.
« J’ai été éduqué au sein de la gauche (laïque), on m’a appris à lire le texte sans savoir son auteur, alors que Benkirane a été éduqué au sein d’un mouvement basé sur la relation entre « Cheikh et Mourid » (Maître et son disciple,) un style issu de cette éducation traditionnelle, » explique Ilyas.
L’ancien militant de gauche prétend que son approche a pour but de « convaincre » les citoyens marocains contrairement au chef islamiste du PJD, Benkirane.
« Chacun a son parcours, je respecte le sien (Benkirane), et lui a toute latitude de respecter ou pas mon parcours…ça ne concerne que lui, » ajoute Ilyas.
