A l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l’association féministe “Kif Mama Kif Baba” (comme maman, comm papa) a organisé un rassemblement à Casablanca le 8 mars sous la bannière : « Pour elles, et pour celles qui viendront après nous ».
Dans un communiqué rendu public, l’association a lancé un appel pour:
1) Une refonte totale de la Moudawana, 19 ans après la dernière réforme, pour un Code de la Famille qui interdit et pénalise le mariage des enfants, et prend en compte l’intérêt supérieur de l’enfant comme clé de voûte de la légifération et la prise de décisions judiciaires, pour des lois qui suppriment les formes désuètes de divorce, prennent en compte et valorisent le travail des femmes au sein du foyer, mettent en place l’autorité parentale conjointe (tutelle, garde et responsabilité conjointe), autorisent les femmes à être témoinset mettent en place l’égalité dans l’héritage, ainsi que pour des lois qui reconnaissent le mariage d’une femme marocaine avec un non-musulman non-converti et enfin, pour des lois qui interdisent la polygamie et instituent un droit successoral équitable.
2) La création d’un dispositif de protection efficace contre les violences faites aux femmes, et de lutte contre les féminicides, comprenant la légalisation de l’avortement.
3) Une refonte totale du Code Pénal comprenant l’abrogation des dispositions qui pénalisent l’exercice des libertés individuelles et un renforcement de la lutte contre la pédocriminalité.
Car 19 ans après la réforme de la Moudawana, « les femmes n’ont toujours pas les mêmes droits que les hommes. C’est à nous, marocains et marocaines de 2023, de nous mobiliser pour une société égalitaire », souligne l’association.
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