Un parent d’élève à Casablanca aurait porté plainte contre le chef du gouvernement ainsi que le ministre de l’Education nationale « pour préjudice moral causé à son enfant » à cause des fuites du bac, rapporte le portail Panorapost. Une telle plainte pourrait-elle être portée devant la justice?
Selon le père du bachelier, « Abdelilah Benkirane et Rachid Belmokhtar ont mis huit heures avant de décider de faire repasser l’épreuve aux candidats ». Un délai jugé long par le parent qui « implique directement la responsabilité du gouvernement ».
Quelle chance y a-t-il que cette plainte soit jugée recevable par la justice? Aucune, selon Youssef Chehbi, avocat au barreau de Casablanca: « Si ce l’auteur de la plainte a invoqué un préjudice, il faut qu’il prouve l’existence d’une faute et du préjudice qu’elle a engendré, ainsi que le lien de causalité entre les deux. Il faut aussi qu’il prouve que la faute a été commise par Benkirane et Belmokhtar ».
Par ailleurs, comme le rappelle Me Cehhi, « les règlements internes du ministère de l’éducation prévoient que les épreuves soient annulées et les sujets changés en cas de fuite ». Règlement qui a été appliqué dans l’épisode des fuites du bac.
