Douze arrestations dans l’enquête sur les attentats

Douze personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris et Montrouge (Hauts-de-Seine) qui ont fait 17 morts, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Ces personnes, huit hommes et quatre femmes, appréhendées en Essonne, dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis pour un éventuel « soutien logistique » aux tueurs, ont été placées en garde à vue, a-t-on précisé de source judiciaire.

Des perquisitions étaient toujours en cours vendredi matin dans plusieurs villes d’Ile-de-France, a-t-on indiqué de source policière et judiciaire.

« La plupart sont connues des services de police pour des faits de droit commun », a déclaré Bernard Cazeneuve lors d’une conférence de presse.

Les forces de l’ordre « sont entièrement mobilisées pour identifier l’ensemble des individus ayant pu apporter leur concours aux crimes odieux commis la semaine dernière et les remettre à la justice », a-t-il ajouté, estimant que l’enquête progressait « très rapidement ».

En matière de terrorisme, les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures.

Les enquêteurs recherchent toujours un ou plusieurs complices d’Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre juifs à Paris, après la diffusion d’une vidéo de revendication envoyée sur les réseaux sociaux après sa mort lors de l’assaut des forces de l’ordre vendredi dernier.

L’enquête sur les attaques s’est élargie à l’Espagne, où il a pu séjourner, et à la Belgique, où la justice cherche à vérifier s’il a pu y acheter des armes.

La police belge a effectué jeudi une opération antiterroriste, notamment à Verviers, près de Liège, où deux personnes appartenant à un groupe qui préparait des « attaques terroristes d’envergure » ont été tuées. Treize personnes ont été arrêtées à Verviers et deux autres en France dans le cadre de l’enquête belge, a annoncé le procureur fédéral du royaume.

Article19.ma/Reuters