Politique – El Othmani évoque l’héritage « positif » de Benkirane et entame sa première confrontation avec le PAM

Le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, a évoqué, mardi devant la Chambre des députés, l’héritage « positif » de son prédécesseur Abdelillah Benkirane pour souligner l’engagement de son gouvernement à poursuivre la moralisation de la vie publique et la réforme de l’administration.

Lors de son intervention, dans le cadre de la séance mensuelle de la chambre des députés sur la politique gouvernementale, El Othmani, qui n’a pas réussi à suscité l’intérêt des parlementaires peu présents à cette séance, a entamé sa première confrontation avec le groupe authenticité et modernité qui n’est pas sans rappeler les échanges vifs de son prédécesseur avec les parlementaires de l’opposition.

« Je partage la responsabilité du gouvernement précédent et de l’action d’Abdelillah Benkirane, car il a fait des efforts considérables dans la lutte contre la corruption », a souligné El Othmani estimant que « les stratégies nationales constituent le moyen approprié pour résoudre des problèmes comme la corruption et la moralisation de la vie publique ».

Réagissant aux critiques, notamment, du groupe authenticité et modernité, le chef du gouvernement a affirmé qu’il ne répondra pas « aux provocations ».

« Le peuple connaît qui est corrompu et qui ne l’est pas. Et je dis, le peuple marocain a tranché », a-t-il souligné ajoutant : « les (résultats des) élections témoignent du choix du peuple marocain ».

Concernant les protestations d’Al-Hoceima, El Othmani s’est dit étonné que des députés les exploitent pour critiquer le gouvernement.

« A ces derniers, je leur demande qui dispose des présidences de cette région, de ses conseils préfectoraux, provinciaux et des communes d’Al-Hoceima ? », a-t-il dit en s’adressant aux députés du parti du tracteur estimant que « les grands problèmes de la nation doivent être résolus avec un esprit nationaliste loin des surenchères ».

Pour ce qui est des critiques adressées à l’encontre du précédent gouvernement l’accusant de pardonner les corrompus, El Othmani a affirmé qu’aucun gouvernement dans l’histoire du Maroc n’a autant combattu la corruption que celui de Benkirane, précisant que 13.000 dossiers de corruption ont été portés devant la justice.

Article19.ma