Scandale – Des parlementaires évoquent « la délivrance de faux diplômes universitaires »

Des parlementaires de la majorité et de l’opposition ont dénoncé « la mafia de la corruption » dans le secteur de l’enseignement, notamment la falsification de diplômes, l’inscription dans les universités sans baccalauréat et le plagiat dans les recherches scientifiques.

Plusieurs membres de la commission de l’enseignement, de la communication et de la culture ont souligné que le phénomène de la vente des diplômes universitaires, courant dans des pays comme la Russie et l’Ukraine, s’est propagé au Maroc où il a bénéficié à des personnalités en vue de devenir ministres dans les gouvernements de Benkirane et celui d’El Othmani.

Selon ces parlementaires, des ministres et des dirigeants de partis politiques ont prétendu détenir des diplômes universitaires au moment où ils n’ont même pas le baccalauréat ou le certificat des études primaires.

Selon le quotidien Assabah, Jamal Benchekroun du Parti du progrès et du socialisme a accusé l’université Hassan 1er de Settat de corruption, de délivrer de faux diplômes et de plagier des recherches scientifiques, demandant au ministre de l’éducation nationale, Mohamed Hassad, d’ouvrir une enquête à ce sujet.

L’intervenant a également appelé à la restructuration de l’Institut national de la recherche qui doit veiller au contrôle scientifique des recherches effectuées pour l’obtention des diplômes de master et de doctorat.
De leurs côtés, Abdellatif Yakoub du Parti justice et développement et Mounira Arrahoui du Parti de l’Istiqlal ont dénoncé la propagation de la corruption dans l’enseignement notamment en ce qui concerne la délivrance des diplômes, soulignant, par ailleurs, les dépassements relevés par la cour des comptes au niveau de la gestion des universités.

Pour sa part, Aicha Farah du Parti authenticité et modernité a accusé les responsables et les enseignants de l’Université Ibn Zohr d’Agadir de délivrer des diplômes de licence à des personnes sans qu’ils suivent un enseignement avant d’être affectés comme contractuels pour enseigner les enfants du peuple.

Répondant à ces accusations, Hassad a estimé que « ceux qui possèdent des dossiers et des preuves sur la corruption dans l’éducation nationale se doivent de les présenter à la justice » sans toutefois accuser gratuitement de hauts responsables.

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