Le gouvernement local de la ville occupée de Melilla a annoncé qu’il n’autorisera pas à plus de 160 enfants marocains de suivre leur scolarité en prétextant que « leurs noms ne figurent pas sur les registres des habitants de la ville et que leurs parents vivent illégalement sur le territoire espagnol ».
Selon Hespress, Juan Jose Imbrodale, chef du gouvernement local, a déclaré qu’il refuse d’inscrire ces jeunes enfants marocains, soulignant, par ailleurs, la nécessité de les expulser vers le Maroc et ce après que l’administration de l’éducation et de la formation à Melilla ait inscrit, vendredi dernier, 700 élèves sur des listes particulières malgré leur situation illégale.
Jose Imbrodale a dénoncé la décision de l’administration locale de l’éducation, affirmant que « les établissements d’enseignement publics ne pourraient accueillir que les enfants des familles résidant légalement dans la ville de Melilla en plus des dizaines d’enfants que le Maroc nous a envoyés », en allusion aux enfants mineurs marocains non accompagnés entrés illégalement dans la ville occupée.
Le dirigeant du Parti populaire espagnol a qualifié, dans une déclaration à la presse, d’absurdes les sorties médiatiques de certains hommes politiques appelant à la scolarisation de ces enfants d’autant, selon lui, que les établissements scolaires de la ville n’ont pas la capacité de les accueillir.
« De nombreux cadres de l’enseignement et de directeurs d’établissements scolaires se plaignent déjà des sureffectifs dans les salles de classe, tandis que certaines parties malintentionnées cherchent à nuire à la ville de Melilla », a-t-il ajouté, soulignant que l’institution législative qu’il préside portera plainte à ce sujet, car accepter dans les écoles des mineurs illégaux constitue, selon lui, une atteinte aux droits et à la propriété d’autrui et un détournement de fonds.
En ce sens, il a appelé le parlement central de Madrid à examiner la décision d’autoriser l’inscription de 700 enfants sur les listes des différents établissements d’enseignement publics et à examiner les raisons qui ont poussé la Direction régionale de l’éducation et de la formation à prendre une telle mesure, soulignant que le gouvernement local traitera avec fermeté cette question laquelle a suscité beaucoup de controverses depuis le début de la rentrée scolaire.
Selon Hespress, plusieurs organisations de défense des droits humains ont organisé des sit-in à Melilla pour exiger la scolarisation de ces enfants marocains, âgés entre 6 et 12 ans, au moment où une organisation espagnole des droits des enfants étrangers vivant en Espagne a recueilli quelque 100 000 signatures pour la régularisation de la situation administrative de ces enfants privés de la scolarité.