Une histoire typiquement marocaine, incroyable mais vraie! Un client a été victime d’une chute accidentelle grave à l’intérieur du siège social du CIH Bank à Casablanca, attend avec impatience depuis janvier 2017 le remboursement des frais de son hospitalisation, qui s’élève à quelque 2 millions de centimes, alors que promesse lui a faite par les responsables de cette prestigieuse et riche institution financière.
Selon le règlement interne de cette banque de la place – – qui tente de se faire une place au soleil, notamment dans la finance islamique – – « chaque client ou visiteur est couvert par une assurance en cas d’accident ou sinistre », affirme-t-on.
+ Le fil de cette triste histoire:
M. Allioui Rahal, un retraité de la ONCF habitant Salé, s’était rendu, le 18 janvier 2017, au service des contentieux du CIH à Casablanca pour retirer l’attestation de la main levée sur son crédit bancaire, après le retard pris pour la délivrance de ce document par l’agence régionale de Rabat.
Arrivé au siège du CIH à Casablanca, « comme il n’y avait pas d’indications de l’étage où se trouve le service des contentieux, j’ai pris l’ascenseur jusqu’au 2ème étage où j’ai été réorienté vers le 1er. Et alors que je descendais les escaliers la minuterie de la lumière s’est éteinte et sans me rendre compte j’ai glissé et heurté le mur avant de me retrouver par terre gisant dans une marre de sang devant l’entrée du service en question d’après les témoins présents à ce moment », raconte la victime dans une lettre sur les circonstances de son accident adressée au directeur général du CIH.
M. Allioui souligne que vu la gravité de l’accident personne n’a osé l’approcher jusqu’à l’arrivée des sapeurs pompiers qui l’ont évacué vers le CHU Ibn Rochd.
« Avant l’arrivée des sapeurs pompiers, j’étais encore conscient, les gens ne comprenaient pas pourquoi j’étais là. Alors je leur ai fait savoir que j’étais venu chercher l’attestation de la main levée », a-t-il affirmé en précisant que « c’est à moment là que le responsable du service des contentieux, M. Slouli, est sorti de son bureau avec l’attestation de la main levée en criant : j’avais l’intention de l’envoyer (à l’agence de Rabat) aujourd’hui ».
Gravement blessé M. Allioui a été transporté vers le CHU Ibn Rochd mais comme le scanner de cet établissement hospitalier ne marchait pas, et sur « directives du personnel du service des contentieux du CIH », sa famille l’a transféré par ambulance à la clinique Amine qui a une convention avec l’assurance contractée par la banque sauf que cette clinique ne disposait pas de scanner non plus.
+ L’omerta au sein de CIH Bank? +
Durant tout ce temps, les responsables du CIH n’ont cessé de répéter à ses proches que la direction de la banque allait « prendre en charge son cas et qu’il ne faut pas s’alarmer sur ce détail car l’assurance a été alertée » et qu’il sera remboursé pour tous les frais engagés.
Croyant aux promesses des responsables du CIH, les proches de M. Allioui ont décidé de l’évacuer vers la clinique internationale, sise à l’avenue Anoual à Casablanca, où il a passé « une nuit au service de réanimation et s’en est sorti avec 4 points de suture sur le front, une fracture complexe au niveau des os du cou et du front. »
« Où est l’assurance promise ? Le CIH serait-il dans le besoin ? », se demande la victime qui adresse un appel à M. Ahmed Rahhou PDG du CIH Bank et Abdessamad Issami son conseiller chargé de l’image et du prestige de la banque au Maroc et à l’international, entre autres…
En bref, ces deux responsables sont-ils au courant de ce cas édifiant de la bureaucratie bancaire au Maroc?
A bon entendeur salut!