Par Ali Bouzerda
Les fleurs de cerisiers ont « la vie courte », dit-on au Japon et cela rappelle « la courte aventure » du navire Cherry Blossom (Fleur de cerisier) transportant du phosphate en provenance de Phosboucraâ pour le compte d’une grosse coopérative néozélandaise, Ballance Agri-Nutrients Limited. « L’aventure » s’est terminée cette semaine avec une victoire pour le Maroc et un gain de cause pour le Groupe OCP et une cuisante défaite juridique et politique pour le Polisario qui rêvait encore du temps des cerises.
Malgré la campagne de propagande menée tambour battant par le Polisario et ses relais médiatiques, « l’aventure » n’a mené à rien car la liberté de commerce a été respectée et ce en conformité avec le droit international, et la cargaison a été en fin de compte restituée à son propriétaire légitime, le Groupe OCP au prix d’un dollar symbolique.
Notons au passage que le navire Cherry Blossom, saisi illégalement le 1er Mai 2017 à Port Elizabeth, vient de quitter les eaux territoriales sud-africaines.
+ La leçon à retenir…+
Le Polisario qui a tenté par tous les moyens de tirer profit d’une vente potentielle de la cargaison du Cherry Blossom s’est trouvé les mains vides. D’ailleurs, le Polisario a été exclu des bénéfices de la vente du fait de son incapacité à trouver un acquéreur après 7 mois de tentatives infructueuses. In fine, tout cela a traduit noir sur blanc l’illégitimité du Polisario à la propriété de la cargaison. Par ailleurs, il faut bien noter qu’aucun opérateur dans l’industrie des phosphates ne s’est porté acquéreur de cette marchandise. Pour ce qui est des avocats du Polisario, eh bien, ils sont sortis « bredouilles » de cette aventure, affirme-t-on.
Et de facto, le Polisario doit régler illico presto les frais judiciaires qui s’élèvent à plus de 400.000 dollars, au moment où les hommes en robe noire sont déjà sur le qui-vive et ne savent plus à quel saint se fier.
Pour rappel, au mois de juillet 2017, à la suite d’une décision judiciaire à caractère politique et dénuée de tout fondement juridique, le groupe OCP avait refusé de participer à un simulacre de procédure judiciaire. À court d’options, la cour sud-africaine avait prononcé un jugement par défaut et sans substance octroyant la propriété de la cargaison au Polisario.
Constatant l’incapacité de ce dernier à trouver, après huit mois, un acquéreur lui reconnaissant un quelconque droit sur la cargaison, l’armateur a introduit une requête sollicitant une vente judiciaire de celle-ci afin de libérer son navire. La vente judiciaire qui s’en est suivie s’est à nouveau soldée par un échec, aucun opérateur n’ayant voulu se rendre complice de cette grave entorse aux principes élémentaires du droit menaçant la liberté du commerce international.
En conclusion, après de vaines tentatives de vente de la cargaison, l’ensemble des acheteurs potentiels ont refusé de se porter acquéreurs car la communauté internationale s’est bien rendu compte que l’action du Polisario était illégitime et ne pouvait être cautionnée sous quelque prétexte que ce soit.
C’est un triomphe pour le Groupe OCP, la légitimité et le droit international et un échec et mat pour les séparatistes et leurs manitous au sein du palais de la Mouradia à Alger.
Dont Acte!