L’alarme sonne : Le chardonneret parva est en danger

Le chardonneret Marocain ou «M’qinine», L’oiseau distingué par son  récital parfait et charmeur des autres passereaux, est aujourd’hui victime de sa richesse, de sa beauté ; et d’un intense braconnage… Prés de 80% de l’espèce sont aujourd’hui disparu.

D’abord, la sécheresse qui a contribué a la dégradation des espaces naturels indispensables pour la reproduction et le peuplement de ces oiseaux. A cela s’ajoute l’urbanisation galopante qui s’effectue au détriment des vergers et plantations qui constituaient des ceintures vertes autour des villes et refuges pour la nidification. Mais la pire d’entre elles, c’est l’écharnement de l’homme qui a trouvé dans le commerce ornithologique un gain juteux.

Par ailleurs, une implacable chasse sauvage est livrée à cette espèce de passereau extrêmement prisé pour la beauté de son plumage et surtout de son chant, qu’il peut exécuter en 15 mélodies différentes. Certains participent même a des concours nationaux de chant et leur prix atteint des sommets allant jusqu’à 8.000 DH.

Le chardonneret maghrébin parva ; est considéré comme l’oiseau référentiel du chant, vu ses différents atouts en matière de tournures improvisées. Plus de 80% des chardonnerets de l’Oriental ont été décimés par cette traque intensive, comme le précise le denier comptage réalisé par la ligue de l’Oriental des amateurs d’oiseaux avec l’institut allemand de la protection des oiseaux et l’association hollandaise pour la protection du busard cendré.

Pour l’instant, Les différents services de douane, de gendarmerie royale et des forces armées royales ainsi que des forces auxiliaires ne cessent de faire échouer les tentatives de contrebande vers l’Algérie. Ils ont procédé qu’au cours d’une seule journée, des milliers de passereaux soient entassés dans des cages de fortune  et acheminés vers l’Algérie à dos d’âne. Ces chardonnerets, importés de différentes régions du royaume (Gharb, Atlas, Rif, … et l’Oriental), sont vendus en gros à moins de 20DH l’unité aux réseaux de contrebandiers qui les acheminent illicitement vers l’Algérie.

Article19.ma/l’économiste