Le Forum marocain des jeunes journalistes, présidé par le jeune reporter Sami El-Moudni, a protesté contre la « procédure non démocratique » dans laquelle le Conseil national de la presse serait formé.
Lui et d’autres jeunes journalistes ont protesté contre l’adoption de ce qu’ils ont appelé les “listes préétablies” et “fermées » dans la sélection des journalistes représentant le Conseil, qui aura de larges pouvoirs liés à l’avenir professionnel de la presse et des journalistes.
En effet, ces jeunes ont averti de “la confiscation de leur droit d’élire” des journalistes professionnels au Conseil national de la presse en adoptant un mode de scrutin sous contrôle, tout en appelant à la nécessité d’adopter un «vote individuel direct» dans la sélection des journalistes.
Le site arabophone Adare, a publié le texte de la déclaration publiée par le forum de ces jeunes journalistes :
Le Bureau exécutif du Forum marocain des jeunes journalistes a discuté de l’évolution de la législation et de la réglementation concernant le Conseil national de la presse et, en particulier, des contrôles de la représentation des journalistes professionnels dans ce Conseil.
Les membres du Bureau ont discuté longuement les déclarations du ministre de la culture et de la communication devant les les représentants de la nation au parlement avec ses deux chambres sur ce sujet, et ils ont discuté de l’avancement des travaux du comité chargé de la préparation logistique et technique des élections du conseil national de la presse, que sa création était conformément à l’article 54 de la loi régissant le Conseil. Ce dernier comprend : Un juge nommé par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire en tant qu’un président, un représentant du ministère de la culture et de la communication, un représentant du Conseil national des droits de l’homme, un représentant de l’Association des Barreaux d’avocats du Maroc, un représentant le plus représentatif du Syndicat national de la presse marocaine, et un représentant le plus représentatif de l’union des Editeurs Marocains.
+ Un refus catégorique…+
Sur la base de ces données disponibles, le Bureau exécutif réaffirme que les membres du «Forum marocain des jeunes journalistes» ont réaffirmé “leur refus” d’adopter la méthode du scrutin secret dans le processus d’élection des représentants des journalistes au Conseil, puisque cette méthode constitue “une confiscation du droit des journalistes” de choisir librement et impartialement leurs représentants au sein du Conseil national de la presse.
Sami El Moudni, président du Forum marocain des jeunes journalistes, a déclaré que l’association qu’il préside a d’abord contacté le ministère de la culture et de la communication pour communiquer son point de vue, lors de leur rencontre avec le ministre chargé du secteur. Ils ont demandé l’adoption d’un style de vote individuel direct qui assure la représentation des femmes journalistes dans la moitié et d’autre part d’assurer la représentation des différents types de médias comme indiqué par cette loi.
+ Non au vote à huis clos +
Sami El Moudni a ajouté aussi que «toute tendance à adopter un mode d’élection contrôlé à l’avance» aurait de sérieuses répercussions sur la légitimité du Conseil national de la presse, d’autant que la loi régissant le Conseil national de la presse contient un grand nombre d’exigences juridiques positives, pour ce, le scrutin de “liste close” aux élections du Conseil annulera cette loi de son contenu démocratique.
El Moudni, a ajouté aussi que le projet de décision ministérielle sur l’organisation du processus d’élection des journalistes au Conseil national de la presse comportait un certain nombre d’exigences injustes, telles que l’adoption d’un vote à huis clos. Ils espèrent que le comité d’organisation logistique et technique répondra à leurs exigences dans les prochains jours.
En conséquence, le Bureau exécutif invite la commission chargée de préparer les élections du Conseil national de la presse à adopter une approche participative avec les organisations professionnelles et les organisations de défense des droits de l’homme, en particulier les jeunes, pour discuter des règles régissant l’élection des journalistes au Conseil national de la presse.