Islam – L’Inde s’attaque à la coutume musulmane du divorce impulsif, le “talaq thalath”

MCLEAN, VA - DECEMBER 6: Muslim women attend a Friday night MakeSpace meeting where they chat about different topics related to their religion, on December 6, 2013 in McLean, Virginia. They meet every other week. Tonight's topic is: to be forgiven and to forgive. The MakeSpace group is welcoming to outsiders and accepting of people as they are, following a verse in the Quran that says: When people come to your gathering, make space for them. (Photo by Melanie Stetson Freeman/The Christian Science Monitor

En Inde, la coutume islamique du divorce instantané – ou « triple talaq » – pourrait bientôt être punie de trois ans de prison.

Généralement, « talaq thalath » est prononcé par le mari sur un coup de tête suite à une dispute ou à un malentendu.

« Talaq » est un terme arabe qui signifie « je te divorce ». Ecrit à trois reprises sur un papier ou envoyé par SMS, il suffit pour mettre fin à un mariage, en vertu d’une coutume musulmane controversée, même au sein de l’Islam sunnite majoritaire.

Selon le journal La Dépêche, le 28 décembre 2017, plusieurs mois après son interdiction par la Cour suprême du pays, le Parlement indien a décidé de pénaliser cette pratique largement répandue. Le projet de loi doit maintenant être adopté par le Sénat indien avant d’entrer en vigueur.

Jusqu’à présent l’Inde ne connaît pas de loi civile uniforme pour le mariage, le divorce et la propriété. Sa constitution permet aux pratiquants de chaque religion d’utiliser leurs propres lois religieuses sur ces questions.

Le dossier sensible du « triple talaq », ou Talaq al-bid’ah, concerne les musulmans du pays – 180 millions, soit la plus importante des minorités religieuses. Il s’inscrit dans le cadre d’un vaste processus juridique qui vise, depuis 2016, à mettre en œuvre un Code civil unique, applicable à tous les citoyens indiens, indépendamment de leur appartenance religieuse.

Les citoyennes musulmanes dans le Monde Arabe doivent suivre de très prêt la mise en application de cette loi afin de pouvoir se défendre en cas d’abus.

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