TUNIS: TOUJOURS À LA CHASSE DU TRESOR ‘MAL ACQUIS’ DE BEN ALI

Après la chute de Ben Ali, le recouvrement des avoirs de son clan à l’étranger – estimés entre 5 et 10 milliards de dollars -, semblait aller de soi. Quatre ans plus tard, on est loin du compte, mais alors très
loin, estime Jeune Afrique dans sa dernière livraison.
Si la chute du régime en 2011 a scellé le sort des familles Ben Ali et Trabelsi,
 certaines d’entre elles sont loin d’avoir tout perdu. Selon l’avocat William Bourdon, fondateur de ‘Sherpa’,
une association de protection et de défense des populations victimes de crises
socio-économiques, les clans Ben Ali et Trabelsi détiendraient entre 4,4 à 8,8
milliards d’euros à l’étranger.
La traque conduite par les autorités tunisiennes depuis quatre ans pour identifier
et recouvrer ces avoirs n’a à ce jour pas eu les résultats escomptés, selon
nombreuses sources.
La Commission de confiscation est parvenue à confisquer, 233 titres fonciers , 208
biens immobiliers, 117 participations dans des sociétés et 34 voitures de luxe ,48
yachts et bateaux de pêche, des comptes bancaires dans divers pays au monde
(Qatar, Liban, Emirats arabes unis, Suisse, Canada, France, Malte, Argentine,
Italie), appartenaient au président tunisien.
Selon un rapport publié, en mars 2014, par la Banque mondiale, le clan de l’ex-
président Ben Ali avait capté plus de 20% des bénéfices du secteur privé via un
réseau d’entreprises placées sous son contrôle direct et indirect.
La France avait annoncé le gel des avoirs de l’ex-rais  et de ses proches, imitée
rapidement par l’union européenne, le Liban et le Canada.
En attendant, Monsieur et Madame Ben Ali, eux bronzent tranquillement chez les cousins wahabites, en Arabie Saoudite, en toute impunité.
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