Au moment où le porte-parole du gouvernement affirme que le Cabinet El Othmani « suit de très près » la situation à Jerada, la mobilisation sur le terrain ne faiblit pas. Des organisations politiques et syndicales ont lancé un appel à la grève générale pour ce vendredi à Jerada, suite à la mort de deux jeunes mineurs dans l’effondrement d’une mine clandestine.
L’appel à la grève générale a été lancé par la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT), la Fédération de la gauche démocratique (FGD), l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) ainsi que des militants syndicaux se réclamant du mouvement d’Al Adl Wal Ihsane.
Dans un communiqué, ces associations ont dénoncé la « cherté » des factures d’eau et d’électricité et réclamé « une alternative économique » pour la province de Jerada où le taux de pauvreté et de chômage est très élevé, après la fermeture en 2000 des mines d’exploitation du charbon qui employaient des milliers de personnes.
L’appel à ce débrayage intervient presque une semaine après le décès de deux jeunes ouvriers (23 et 30 ans), dans l’effondrement d’une mine clandestine et au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé des centaines de personnes, 4000 selon l’AMDH, qui ont parcouru les principaux artères de la ville.