TRAGÉDIE – 97 journalistes ont été tués à travers le monde en 2017, dont 16 femmes (PEC)

Ce sont pas moins de 97 journalistes qui ont été tués dans le monde depuis le début de 2017, a indiqué lundi l’organisation Presse Emblème Campagne (PEC). Sur les 28 pays concernés, le PEC cite le Mexique, l’Irak et l’Afghanistan.

Le nombre de femmes journalistes tuées a fortement augmenté, probablement parce que davantage de femmes travaillent dans des situations dangereuses : 16 d’entre elles ont péri en raison de leur métier en 2017, contre cinq en 2016.

Toutefois le PEC note une nette baisse pour la première fois depuis 2008. « Cette baisse est encourageante. La sensibilisation au problème n’a jamais été aussi importante », estime le secrétaire général de la PEC, Blaise Lempen, en dévoilant l’étude à Genève.

Lempen a notamment cité les résolutions adoptées par les membres de l’ONU, le plan d’action de l’UNESCO sur la sécurité des professionnels des médias, la mobilisation des ONG et les mesures prises au niveau national pour lutter contre l’impunité. « Nous espérons que cette évolution se confirme en 2018 », a-t-il ajouté.

Pour rappel, 127 journalistes avaient été tués en 2016 et 135 en 2015. En dix ans, de 2008 à 2017, 1197 travailleurs des médias ont été tués, en moyenne 119 par an.

Le bilan « reste encore trop élevé », affirme Lempen en soulignant que la situation s’est dégradée particulièrement au Mexique, en Irak, en Inde et en Afghanistan.

D’après le rapport, le Mexique établit une triste record avec 14 journalistes tués depuis janvier, devant l’Irak (neuf tués) et l’Afghanistan. L’Inde et le Pakistan suivent au 4e rang avec sept morts chacun.

Les Philippines et la Syrie viennent ensuite avec six journalistes tués dans chaque pays, devant la Somalie avec cinq morts et le Honduras (quatre tués).

Environ un tiers des victimes sont mortes accidentellement, c’est-à-dire en raison d’attentats-suicide, de tirs croisés, d’engins explosifs. Les deux tiers ont été visés délibérément.

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