Trois écoles, trois Maroc différents

Par Jaouad Mabrouki

L’enseignement au Maroc est totalement dissocié et pathologique. Le budget financier du marocain impose un choix des trois systèmes. Malheureusement le marocain pense que la qualité du système est proportionnelle aux frais de scolarité, plus c’est cher meilleur est-il. Plus il a d’argent plus la maison sera grande et plus la voiture sera luxueuse. Ainsi pour le système d’enseignement, le choix va se faire en fonction de la capacité financière.

Quels sont alors ces trois systèmes d’enseignement qui segmentent le Maroc en trois sous-Maroc ?

1- De quoi se distinguent-ils ?

a. L’école émigrée: produit le Maroc « arrogant »

Ces écoles sont devenues comme des états indépendants, installées au sein du Maroc alors qu’elles sont juste des émigrées ! Pour y rentrer il faut absolument un visa. Ces écoles sont barricadées, une police nationale en amont de la frontière et une police privée au-delà de la frontière !

Ces écoles nous fabriquent des marocains arrogants qui s’installent par la suite dans les pays de l’école-mère et qui ne participent pas au progrès du Maroc. Ces écoles sont des chasseurs de têtes, comme des sélectionneurs de foot étrangers, un test pour y rentrer d’abord, si tu réussis, tu seras exporté.

À oui,  j’ai oublié, que ces petits marocains arrogants, pour parler des marocains en dehors de la barricade, aussi bien ceux qui sont dans les écoles privées ou publiques, ils les désignent par « les arabes »!

b. L’école nationale privée : produit un Maroc « égoïste »

Ce système recueille ceux qui n’ont pas obtenu le visa d’entrée dans les écoles émigrées et ceux dont les parents ont le budget nécessaire. La compétition est rude dans ce système, un vrai casino, l’enfant doit sortir gagnant à tous prix. L’égoïsme est à son summum, chaque enfant veut être le premier de sa classe, le premier de son école, de sa ville et de tout le Maroc. Ce système nous fabrique des égoïstes qui vivront toute leur vie dans la compétition, le meilleur job, la meilleure cravate, la meilleure voiture, la meilleure villa, le meilleur voyage, le meilleur de tous.

À oui,  j’ai oublié, que ces enfants égoïstes, pour parler des marocains en dehors de leur barricade, ils les désignent  par « les 7oukoumi »(1) et par « wlad la mission »(2) !

c. L’école publique : produit un Maroc « hogra »

Ce système, est la bouée de sauvetage pour tous le reste des petits marocains qui n’ont pas les moyens financiers ni le statut social pour intégrer les écoles émigrées ou privées.

C’est la « hogra » d’être dans ces écoles, ils se sous-estiment d’emblée, à 5 ans et à 6, ils se considèrent déjà dans l’échec et qu’ils ne seront jamais des marocains importants et ils n’ont  pas de chance.

À oui,  j’ai oublié, que ces enfants de « la hogra », pour parler des marocains en dehors de leur ghetto, ils les désignent  par « wlad l’privi » (3) et par « wlad la mission »(2) !

2- Trois Maroc, trois mondes

Une véritable ségrégation, un vrai racisme, le Maroc est divisé en trois catégories et nous trouvons un mépris descendant de la tête au pied :

  • Les écoles émigrés « business classe »: ses passagers ne se mélangent jamais avec les deux sous-classes suivantes
  • Les écoles marocaines privées « 1ère classe »: ses passagers fréquentent  peu la classe économique, mais rêvent de se mélanger avec ceux du « business classe »
  • Les écoles marocaines publiques « classe économique » : ses passagers s’entre-tuent entre eux et leur rêve est « y7rgo »(4) au « business classe » et/ou à la « 1ère classe ».

Voilà la réalité de notre pays !

3- Les points communs de ces trois écoles

a. Aucune de ces écoles ne forme l’enfant à la citoyenneté marocaine. Aucune de ces écoles ne développe le sens d’appartenance sociale chez l’enfant. Aucune de ces écoles ne prépare l’enfant au service de sa société.

b. Toutes ces écoles forment des marocains dénués de leur « marocanité »

c. Les profs de tous ces écoles sont marocains et il ne s’agit que du « même prof ». Même dans les écoles émigrées, le prof est soit de double nationalité (donc marocain), soit étrangers de souche, seulement, soit sont mariés(es) aux marocains ou bien sont installés(es) au Maroc depuis longue date. Dans les deux cas les cerveaux de ces profs étranges se sont déjà métamorphosés en cerveaux marocains.

Aucune école de ces trois systèmes ne prévaut aux autres, toutes entrainent le Maroc en arrière !

  1. Les étatiques
  2. Les enfants des écoles étrangères
  3. Les enfants des écoles marocaines privées
  4. Émigration illégale

Article19.ma

11 Commentaires

  1. Vous touchez le noyau du probléme au Maroc votre analyse est courageuse réelle merci pour votre amour pour se peuple trahie piéger droguer champ d’éxpérience fruité par un makhzen qui dois le protéger fini les études substituer par les féstivités le Maroc est perdue comme on a perdue l’Andalousie ?!

  2. Les parents n’ont pas trop le choix vous savez, ils font ce qu’ils jugent bon et se suent pour leurs enfants faute de système éducatif national valable et gratuit ! Et vous vous situez les vôtres dans quelle catégorie! Vous accepterez que vos enfants vivent dans un pays de non droit de n’importe quoi! Harcèlement, violence, radicalisation, non équivalence des chances, clientélisme, injustice, corruption, faillite sociale, dilapidation de l’argent du contribuable, on paye nos impôts pour quedal wahou, l’hogra……….
    Nous n’avons plus le choix que de les laisser partir à contrecoeur pour sauver leur peau!

  3. Article creux et bourré de préjugés. Il tente difficilement de jouer sur le registre de l’émotionnel (et réussit à peine, puisqu’il est mal écrit), et l’analyse qu’on y trouve n’en est pas une. Au lieu de mener une réflexion construite et constructive, l’auteur vient disserter avec présomption, arrogance je dirais même, accuser à tort et à travers, et s’acharner avec ce qui me paraît de la rancoeur – en somme, comme le ferait un passant qui pour passer le temps, « bergeg » sur les autres et fait des jugements de valeur. Quoi, vous vouliez appartenir à la « business class » et elle vous a rejeté ? Oh la la, trop dure votre vie, ça doit être pour ça que vous laissez libre cours à vos frustrations ici. Après tout, n’importe quel article prétendument révolté attire l’attention, de nos jours…

  4. Les citoyens se forment d’abord et surtout au sein de leur foyer. Ce sont les parents qui transmettent l’essentiel de l’education et ils sont responsables des manquements quand il y en a. Les enseignants transmettent uniquement l’instruction, autrement dit le savoir, chacun dans sa discipline et les valeurs liees a l’environnement scolaire. Quand les parents marchent sur la chaussee plutot que le trottoir en menant leurs enfants, pas etonnant que leur descendance suive leurs traces. Quand les parents insultent en voiture, foncent sur les pietons qui veulent traverser, jurent a longueur de journee alors qu’ils mentent devant leurs enfants, que peut-on attendre de leur releve. Que chacun redescende sur terre et balaie devant sa porte au lieu de chercher des coupables a ses mefaits. Un peuple qui se regarde franchement dans un mirroir est un peuple qui peut changer et ameliorer son image. Par contre celui qui ne voit pas ses defauts reste plombe par ses illusions. Soyons de bons exemples pour nos enfants, nos voisins, nos amis, nos collegues et le Maroc avancera.

  5. C’est tout à fait surprenant que de telles généralisations et caricatures viennent d’un spécialiste de la santé mentale. On retrouve plutôt ce genre de systématisation chez des personnes incapables intellectuellement de sortir du schémas « tous pourris » tous voleurs » « poudre aux yeux ». Les marocains du monde proviennent de la mission française bien sûr mais aussi de tous les milieux, des écoles , des douais des villes et des campagnes. Je ne partage pas du tout ces propos haineux vis à vis d’inconnus qui pour beaucoup d’entre eux aiment ce pays y travaillent à le faire progresser.

  6. Dernièrement je trouve de plus en plus les articles de ce monsieur. À chaque fois il nous annonce des conclusions sur le Maroc touchant plusieurs aspects sociale , éducatif , théologique etc . Personnellement, je trouve ces conclusions sans fondements tout simplement car elles ne sont pas fondées sur des études scientifiques dunment réalisées. C ‘est pour cette raison , je vous conseille monsieur de gagner votre vie en pratiquant votre profession si vous en avez une et de vous éloigner de l ‘analyse et de l ‘écriture …

  7. Désormais, au Maroc tout le monde s’est mis à analyser, à écrire, à interpréter, à juger etc… Probablement, c’est par manque d’interactions des vrais professionnels de la pensée, de la sociologie et de la théologie. Docteur Mabrouki, vous êtes apparemment psychiatre, si vous souhaitez devenir un philosophe, un sociologue, un écrivain ou autre, je vous conseille de initier des études, vous recycler et par la suite votre niveau intellectuel sera meilleur, ainsi que votre niveau linguistique et culturel. Tout vos articles sont aberrants. Votre intention toujours négative. On sent le plaisir que vous ressentez en critiquant votre pays, vos concitoyens.. preuve de votre sentiment d’infériorité et d’autres pathologies. Il est urgent et impératif de vous faire soigner.

  8. Quelle école a « pratiqué » Mabrouki ?
    J’ai le sentiment qu’il règle ses comptes à travers cet article. Néanmoins, il a un peu raison.
    Ssi Mabrouki, vos enfants, si vous en avez, ils font partie de quel groupe ?
    Pensez-vous que les parents d’élèves des trois catégories, ont le choix ?

  9. Je partage l’avis des personnes qui n’ont pas du tout apprécié cette analyse plutôt supeficielle qur je qualifierais de simples constat subjectif.
    Sachez Mr que Dans les 3 systèmes scolaires se trouvent des compatriotes fiers de leur pays.
    J’aurai souhaité lire une analyse de specialiste, qui pourrait nous servir pour améliorer notre enseignement… Et non des jugements négatifs et frustrant, sans aucune autre alternative constructive.