Au Maroc, le différend en interne entre les dirigeants du Parti justice et développement (PJD) qui s’est manifesté récemment par la sortie médiatique de Mustapha Ramid à l’encontre du secrétaire général du parti, Abdelillah Benkirane, a créé « un sérieux malaise » et poussé plusieurs membres PJDistes à multiplier les contacts en vue de « faire baisser la tension » entre les deux leaders.
Toutefois, dans une déclaration au site arabophone elaphmorocco.com, une source partisane a « minimisé » l’ampleur de la tension entre Ramid et Benkirane.
« Le parti ne connaît ni une crise de leadership, ni un conflit mais un différend concernant la gestion politique de l’étape », a indiqué à un dirigeant du PJD sous couvert de l’anonymat ajoutant que des contacts sont en cours pour réconcilier les deux parties.
Le parti de la Lampe poursuit ses préparatifs en vue de la tenue de son 8ème congrès national en décembre dans « le contexte politique délicat que traverse le pays », soulignant que les instances du parti, dont le secrétariat général, tiennent leurs réunions de manière régulière.
Il s’agit d’« un grand parti, il a de grands dirigeants et ceux qui croient que le PJD explosera se font des illusions », a encore affirmé le dirigeant du parti islamiste relevant que cette formation politique avait déjà connu des conflits internes et qu’elle était parvenue à les dépasser.
Il a, en outre, relevé que ce qui était arrivé avec Abdelaziz Aftati était plus grave, « mais malgré cela ce dernier est toujours au PJD et mène les campagnes électorales à Oujda ».
+Le 3ème mandat de Benkirane…+
Par ailleurs, le dirigeant PJDiste a souligné que le débat sur un 3ème mandat de Benkirane a été « exagéré. Il y a des militants pour et d’autres contre et c’est leur droit », précisant que le secrétaire général n’a pas demandé à être candidat à un 3ème mandat à la tête du parti.
Quant à savoir si l’élection de Benkirane ravivera l’affrontement avec le Palais, il a souligné que « l’institution monarchique bénéficie d’une unanimité nationale depuis longtemps et qu’elle n’intervient pas dans les questions internes des partis et elle ne doit pas le faire », relevant que « la lutte politique oppose les forces démocratiques et celles opposées à la démocratie ».
Le PJD connaît « une crise interne » depuis le limogeage de Benkirane de son poste de chef de gouvernement et son remplacement par Saad Eddine El Othmani, un conflit qui enfle à l’approche du congrès national du parti entre partisans de Benkirane et le courant des « ministrables » lesquels sont opposés à un 3ème mandat de ce dernier.