Polémique – Ilyas dans l’œil du cyclone: « Le PAM, un bateau qui a été détourné de sa voie initiale par certains… », selon Benaddi (Vidéo)

L’ancien secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Hassan Benaddi, a estimé que son parti « a été détourné » de sa voie initiale par certains de ses membres, et ce, dans une allusion à Ilyas El Omari et ses camarades rifains.

« Je considère le PAM comme un bateau qui a été détourné de sa voie initiale par certains », a déclaré Benaddi dans une interview à Horizon TV, estimant, toutefois, que cette formation politique compte dans ses rangs des potentialités capables de redresser la situation si « elles se libèrent de ceux qui ont imposé leur domination sur le parti et l’ont fait dévier ».

Pour l’ex-secrétaire général du parti, « l’avenir du PAM est entre ses mains et doit nécessairement passer par une étape transitoire pour tourner cette page ».

« Ce n’est pas une honte dans la vie d’un parti jeune que surviennent des déviations, mais il est nécessaire de passer avec sagesse par une étape transitoire pour enlever toutes les mauvaises herbes qui ont poussé au sein du PAM. Si le parti parvient à les enlever, il pourra jouer un rôle si non, s’il ne tourne pas cette page, le bateau coulera inexorablement », a-t-il affirmé.

Benaddi n’a pas caché que le départ d’Ilyas El Omari était plus que souhaitable depuis belle lurette, suite aux « erreurs » et à « la mauvaise gestion » du PAM et de sa stratégie politique.

Interrogé sur les événements d’Al Hoceima, Benaddi est revenu sur une étude du démographe Emmanuel Todd qui a révélé le lien entre transition démographique et révoltes du Printemps arabe, notamment la tension créée par le poids des jeunes dans la composition sociale et démographique dans des pays comme la Tunisie et l’Egypte.

Pour Benaddi, ce qui est arrivé à Al Hoceima pouvait survenir dans n’importe quelle autre région du Maroc.

Selon lui, il fallait se préparer « car les démographes considéraient 2017 comme le moment de grande pression des jeunes sur la société marocaine ».

« Si le Maroc parvient à passer paisiblement les années 2017 et 2018 sans dégâts, il entrera au plan économique et social dans une dynamique vertueuse pour devenir une économie émergente », a-t-il ajouté en se référant toujours à l’étude de Todd.

Relevant que l’acteur politique se doit d’être « averti et optimiste » pour dépasser ce tournant et préparer l’avenir, Benaddi a déploré que tel n’a pas été le cas.

« Nous avons continué à faire la politique de l’affrontement entre Abdelilah Benkirane et Ilyas El Omari. Alors que les partis politiques devaient élaborer des programmes pour répondre à la pression des jeunes et dépasser cette étape », a-t-il dit rappelant que le rapport du cinquantenaire a formulé des recommandations relatives à la jeunesse.

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