Escroquerie – Afin de servir ses propres intérêts, une vieille Marocaine aurait piégé Abdelhaq Mrini, le porte-parole du Palais royal

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré, lundi, au procureur du roi à Rabat une vieille Marocaine escroc qui se faisait passer pour une haute personnalité (VIP) et aurait réussi à piéger Abdelhaq Mrini, le porte-parole du Palais royal qui répondait naïvement à ses doléances.

Selon le quotidien Assabah, la vieille femme a été interrogée par le procureur du roi sur « les faits » qui lui sont reprochés avant d’être transférée à la prison locale de Salé où elle a été placée en détention préventive.

La mise en cause était employée par une association féminine que préside une princesse où elle a découvert les missions des princesses et leurs correspondances avec les ministres, les généraux et les directeurs des établissements publics ainsi que le numéro de téléphone personnelle du porte-parole du Palais royal auquel elle a donné des instructions pour affecter des jeunes dans différentes fonctions au sein des corps de la police, de l’armée, et de la gendarmerie, selon le journal.

L’arrestation de la mise en cause est intervenue, vendredi dernier, après que de hauts responsables ont découvert ses manigances en se présentant au nom d’une grande personnalité avant qu’un mandat d’arrêt ne soit lancé au niveau national à son sujet par la police judiciaire.

Selon les investigations des éléments de la BNPJ, elle utilisait un téléphone enregistré au nom d’une autre personne pour éviter de se faire prendre.

Le journal a ajouté que le parquet a prorogé sa garde à vue à 72 heures afin d’approfondir l’enquête et d’écouter les victimes soulignant que lors de son interrogatoire, les enquêteurs ont été surpris par sa capacité à tromper au téléphone le porte-parole du Palais royal pour exécuter ses instructions.

La police a également saisi des photocopies de cartes d’identité nationale et de diplômes universitaires qu’elle a reçus de ses victimes pour les envoyer au Palais royal avec leurs demandes d’emploi avant de téléphoner au porte-parole du Palais royal.

La mise en cause a reconnu « les faits » qui lui sont reprochés prétextant qu’elle agissait uniquement pour rendre service aux jeunes et résoudre les problèmes administratifs des personnes âgées.

Article19.ma