Cabinet Benkirane: ‘Les postes ministériels nous ont appauvris!’

Après trois ans aux affaires, et à deux semaines du délai prescrit, les ministres du gouvernement de Benkirane s’apprêtent à présenter les « déclarations  complémentaires » sur les biens immobiliers et autres en leur possession, dans un document confidentiel à la Cour des comptes.

 Citant une source ministérielle,  Akhbar Alyaoum a rapporté que les ministres attendent le feu vert du Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avant de présenter « leurs déclarations. »

Recueillant l’avis de quelques ministres sur la réalité de leurs fortunes,  Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieuraffirme que son poste, selon lui, « a accentué sa pauvreté. » dans ce cas de figure, Daoudi parle argent, bien évidemment.

 « Ce ce que j’avais avant est en diminution et s’approche de zéro, » a-t-il affirmé, en ajoutant que « la politique nous a appauvris et non enrichis. »

 Par contre, le ministre de l’Habitat, Nabil Ben Abdallah, considère que « rien n’a changé » après trois années à son poste de ministre, et que la déclaration complémentaire « sera identique » à la déclaration initiale, présentée en 2012. Ben Abdallah révèle que que « ses biens » se résument en « un domicile sous emprunt, et un local commun avec deux autres personnes, encore à la merci des précomptes bancaires. »

Les fortunes de Aziz Akhenouch et de Moulay Hafid El Alami, respectivement ministres de l’Agriculture et de l’Industrie, ont été « les plus affectées, » vu le poids de la responsabilité en tant que serviteurs de l’Etat d’un côté, et la gestion de leurs propres affaires, de l’autre, souligne le journal.

Le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, quant à lui, « son cabinet d’avocat lui rapportait beaucoup plus » que le poste actuel de super-ministre.

In fine, on peut dire que de manière générale « les marocains ne sont jamais satisfaits…riches ou pauvres, kif-kif, » commenta un observateur bien averti.

 Article19.ma