Au Maroc, la chambre criminelle près la cour d’appel de Tanger a condamné le violeur d’une handicapée mentale à 15 ans de prison ferme, à l’issue d’un procès très médiatisé et suivi par des ONG, des membres de la société civile et de simples citoyens.
Le mis en cause, dont l’identité n’a pas été révélée, a également été condamné au paiement de 100.000 dirhams en réparation du préjudice subi par la victime, selon le quotidien Assabah, ajoutant que l’inculpé aurait refusé lors de cette séance de répondre aux questions du juge.
Le juge avait retenu à son encontre « le viol » d’une handicapée mentale et « l’ivresse publique » en se basant sur ses aveux devant la police judiciaire et le juge d’instruction ainsi que sur les déclarations de la victime qui a décrit, par le langage des gestes, les détails de l’agression sexuelle sauvage dont elle a fait l’objet.
La défense a rejeté toutes les accusations à l’encontre de son client, soutenant que le certificat médical présenté par la partie plaignante « ne prouve pas » que la victime ait faite l’objet de viol mais fait uniquement constater « des rougeurs » sur sa partie intime qui pourraient être causées par les couches qu’elle utilise quotidiennement.
Par conséquent, l’avocat de l’accusé a demandé, selon le journal, de ne garder que « l’ivresse » sur la voie publique comme charge à l’encontre de son client, et de lui accorder des « circonstances atténuantes ».
Pour rappel, la police avait arrêté le mis en cause, 28 ans, dans la ville de Ksar El Kbir, à la suite d’une plainte déposée auprès du parquet général par les parents de la victime selon lesquels leur fille, 31 ans, a été l’objet d’une agression sexuelle joignant à leur plainte un certificat médical lequel fait état de rougeurs provoquées par des frottements sur la partie intime de la jeune femme qui souffre d’une maladie mentale.
