La justice a eu la main lourde. Et pour cause, la cour d’appel de Rabat a condamné 33 détenus marocains impliqués dans la mutinerie et l’incendie de la prison de Salé, en aout 2015, à des peines totalisant 792 ans de prison ferme.
Les détenus impliqués dans cet incendie, qui avait fait des dizaines de blessés, ont écopé chacun de 24 ans de prison ferme en plus du paiement à la partie civile la somme de 400.000 dirhams pour « avoir provoqué délibérément l’incendie dans un logement ayant conduit à un décès et des blessés, et pour mutinerie », selon le quotidien Almassae.
Le centre de détention et de réinsertion de Salé a été le théâtre de la mutinerie de plusieurs dizaines de détenus qui ont incendié le centre après avoir soigneusement fermé les portails des pavillons ce qui a compliqué la tâche des secouristes et nécessité l’intervention des éléments de la protection civile, des forces d’intervention rapide et des forces publiques.
Dix-neuf détenus mineurs brûlés au 2ème degré dans cet incendie avaient été transférés aux services des urgences au CHU Ibn Sina de Rabat, alors que d’autres ont été victimes d’asphyxie dont un détenu purgeant une peine de 6 mois qui a trouvé la mort à l’hôpital où il était placé en soins intensifs.
Cet incendie a failli transformer la prison de Salé en un véritable enfer si ce n’est l’intervention urgente du personnel du centre pénitencier qui a fait sortir les prisonniers de certains pavillons avant que les flammes ne les atteignaient.
Suite à cet incendie, la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion avait ordonné l’ouverture d’une enquête immédiate pour déterminer les circonstances et connaître les personnes impliquées dans ce qu’elle a qualifié de « mutinerie ».