Les analystes ont estimé à 10 pc sur le marché de change officiel et à 12 pc sur le marché noir la hausse des valeurs du dollar et de l’euro malgré les assurances des responsables qui ont souligné que la bande de fluctuation du dirham sera de 5 pc (entre -2,5 pc et +2,5 pc).
Dans une déclaration à Hespress, l’analyste Aziz Lahlou a indiqué que le report de la flexibilité de change du dirham constitue une décision appropriée après que l’approche de Bank Al Maghrib s’était révélée erronée et, surtout, que le marché noir a vécu une vive spéculation au moment où l’assurance relative aux opérations de change au profit des sociétés importatrices et exportatrices a connu une activité inhabituelle.
Il a ajouté que les autorités monétaires marocaines prendront des mesures pour contrer ces spéculations qui allaient provoquer des pertes énormes à l’économie marocaine avec des conséquences désastreuses sur les coûts des importations des produits de consommation et d’équipement et sur la valeur des exportations marocaines si Bank Almaghrib n’avait pas réagi avec la célérité requise.
Lahlou a également relevé que le marché parallèle a essuyé de grandes pertes à la suite du retour au calme sur le marché de change après l’annonce du report de la libéralisation, mettant l’accent sur la nécessité pour les responsables de lutter contre le marché noir en vue de protéger la devise nationale.
Lors de de son interview télévisuelle, samedi dernier, le chef du gouvernement n’a pas révélé la date de l’entrée en vigueur du nouveau régime de change soulignant que les études étaient toujours en cours.
Bank Al Maghrib a justifié la libéralisation progressive du dirham par les mutations que connaît l’économie marocaine lesquelles imposent des réformes structurelles sur le régime de change du dirham.