POLÉMIQUE – Il y a eu ou pas de « torture » lors des interventions de la police à Al Hoceima?

La polémique ne cesse de faire « boule de neige » en plein été. Et pour cause, après la sortie médiatique du CNDH sur les cas de « tortures » à Al Hoceima, suite aux interventions des forces de l’ordre et le démenti catégorique de la DGSN à ce sujet, c’est le ministère de la Justice, qui à son tour, essaie de « clarifier » les choses tout en se lavant les mains.

Le ministre de la Justice a renvoyé le rapport du CNDH sur les événements d’Al Hoceima aux procureurs généraux du Roi près les cours d’Appel de Casablanca et d’Al Hoceima, a annoncé l’agence MAP, dans une brève, ce mardi.

« Le ministre de la Justice a, dès sa réception, renvoyé le rapport du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) relatif aux expertises médicales menées sur certains détenus dans le cadre des événements d’Al Hoceima aux procureurs généraux du Roi près les cours d’Appel de Casablanca et d’Al Hoceima, » précise la même source.

+Expertise médicale…+

Le ministère de la Justice a annoncé que « dans le cadre de sa politique de communication avec l’opinion publique à propos des événements d’Al Hoceima et en rapport avec les informations relayées par les médias au sujet du rapport du CNDH relatif aux expertises médicales menées sur certains détenus dans le cadre de cette affaire qui a été soumis au ministère de la Justice, le ministre de la Justice a, dès sa réception, renvoyé ce rapport au procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca et au procureur général du Roi près la cour d’appel d’Al Hoceima afin d’inclure ces expertises aux dossiers des affaires dont quelques unes sont soumises au juge d’instruction et les autres à la cour, et ce afin de prendre les mesures légales qui s’imposent », souligne la MAP, en citant un communique de la Justice.

Et de conclure: « En application de la politique pénale en vigueur dans tous les cas d’allégation de torture, le parquet général avait requis du juge d’instruction de soumettre à une expertise toute personne ayant allégué avoir subi un acte de torture, rappelle le communiqué, ajoutant que les expertises médicales judiciaires en vigueur ont été menées ».

Au milieu de cette confusion médiatique, le site d’information Yabiladi a décrit la situation en ces termes: « Hirak Rif a mis en évidencela faible coordination entre les services de l’État, pourtant censés jouer la même partition ».

Article19.ma