TÉLÉVISION – M. El Othmani lance un appel « au calme » afin de trouver une solution aux problèmes d’Al Hoceima… « s’excuse » pour l’écart de langage (séparatisme) de ses partenaires politiques (Vidéo)

La situation tendue à Al Hoceima depuis des mois a été l’un des principaux axes débattus par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani lors d’une émission télévisée, samedi soir, en direct sur les deux chaines publiques Al Aoula et 2M.

« Si on réalisait les conditions propices au calme et la sérénité, on réussira à trouvera la solution » à la situation qui prévaut à Al Hoceima, a affirmé M. El Othmani.

Toutefois, il ne s’est pas engagé sur un agenda précis qui puisse dissiper les doutes et installer la confiance nécessaire dans les esprits des personnes concernées.

Cette émission « spéciale » live de la résidence officielle d’El Othmani, a été animée par Fatima Baroudi, Directrice de l’information à Al Aoula, Abdellah Tourabi chroniqueur de 2M, et Samir Chaouki, responsable du journal casablancais Les Éco.

Par ailleurs, les sujets controversés de « l’approche sécuritaire » du gouvernement » et de « la violence disproportionnée » des forces de l’ordre visant à mettre fin aux manifestations d’Al Hoceima, ont aussi été évoquées, mais l’invité de marque des chaînes publiques a laissé ses interlocuteurs sur leur faim.

« Soyons juste…si des dépassements étaient enregistrées, la justice n’hésitera pas de les examiner avec rigueur, » a signalé M. El Othmani sur un ton ferme. tout en soulignant que « l’Exécutif n’intervient pas » dans le travail du pouvoir judiciaire.

« L’Etat de droit avant tout+

En ce qui concerne « la libération de tous les détenus » de Hirak Rif, l’une des « exigences » des manifestants, M. El Othmani a expliqué: « Il faut être franc … on doit trouver une formule qui puisse préserver la Hiba (le prestige) de l’Etat …et libérer les innocents. »

Dans le sillage M. El Othmani a salué « la résistance pendant sept mois » des manifestants pacifiques d’Al Hoceima, tout en présentant des « excuses » à la population rifaine pour l’écart de langage (séparatisme) exprimé par « certains membres » de la coalition gouvernementale et non « le gouvernement », a-t-il précisé.

Plus de 850 manifestations ont été enregistrées dans la région d’Al Hoceima depuis octobre 2016, date du décès accidentel du poissonnier Mohcine Fikri, selon l’un des intervenants.

« Il faut tourner cette page (accusation de séparatisme) …plus besoin d’y revenir, » a rappelé M. El Othmani, tout en attirant l’attention sur le fait que plusieurs membres des forces de l’ordre ont été « gravement blessés » par les jets de pierres de protestataires excités.

Il a répété que tout sera fait pour que les personnes en détention puissent « bénéficier de garanties légales nécessaires » et de « procès justes et équitables » sous la supervision d’organismes nationaux et observateurs indépendants.

Le Chef du gouvernement a souligné plus d’une fois que le gouvernement « ne peut nullement » interferer dans les prérogatives judiciaires, en d’autres termes, les personnes en détention doivent faire face aux rouages de la justice et si elles sont « innocentes », les tribunaux vont les relâcher, a-t-il ajouté.

+ Pas de dévaluation du Dirham+

Sur le plan socio-économique et financier, M. El Othmani lors de cette émission de 90 minutes a tenté de rassurer les Marocains. Il a fait beaucoup de promesses relatives à l’emploi, à l’éducation, au climat des Affaires et à la lutte contre la corruption.

Et pour couper court aux spéculations, le Chef de l’Exécutif a promis que « le dirham sera flexibilisé (5% au plus) … mais ne subira aucune d’évaluation ».

Le gouvernement « n’est pas pressé, » a-t-il annoncé et « il ne subit aucune pression » des institutions financières ou autres. Le Maroc procédera à la flexibilisation volontaire de sa monnaie « sans mettre en péril le pouvoir d’achat des citoyens et des entreprises nationales, » a-t-il conclu.

https://www.youtube.com/watch?v=5KXVU3VUoQU

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