À Al Hoceima, la tension est montée d’un cran, les forces de l’ordre ont fait usage, jeudi soir, de leurs matraques et de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants au moment où une centaine de protestataires pacifiques sont poursuivis par la justice avec de sévères chefs d’inculpation, selon plusieurs sites arabophones.
La contestation est allé crescendo au cours des derniers jours face au silence du gouvernement qui n’a trouvé de solution que « le bâton » pour l’instant, en attendant de trouver « la carotte ».
Plusieurs jeunes du mouvement de contestation sociale ont indiqué à Alyaoum 24 que l’usage de la violence, jeudi à Al Hoceima, par les forces de l’ordre « n’était pas conforme à la loi d’autant qu’elles n’ont pas sommé les manifestants de se disperser » et que leur intervention était « musclée, » dès le départ.
Les policiers ont ainsi eu recours aux bombes lacrymogènes en pourchassant les manifestants surtout lorsque ces derniers ont scandé des slogans.
De leur côté, plusieurs jeunes ont réagi à la violence policière par des jets de pierres.
Par ailleurs, Hespress a signalé pour sa part, que les unités anti-émeutes ne se sont pas contentées uniquement de disperser les manifestants mais qu’elles les ont pourchassés à travers les rues de la ville.
L’intervention violente de la police a fait de nombreux blessés parmi les manifestants, y compris des femmes, dont plusieurs ont subi des coups de matraques au niveau de la tête et dont l’état a suscité leur transfert au service des urgences pour y recevoir les soins nécessaires.
Selon Alyaoum 24, un policier a également été blessé. Ce dernier aurait fait une chute alors qu’il descendait du véhicule de la police pour pourchasser les manifestants.
Pour ce qui est des arrestations effectuées par la police, Hespress, a fait état d’une vingtaine d’interpellation parmi les manifestants dont Khaled Benali qui est une des figures connues du mouvement de la protestation rifaine.
Ces nouvelles arrestations, a précisé la même source, ont été opérées après la fin des manifestations lorsque les jeunes étaient de retour chez-eux juste avant l’appel à la prière d’Almaghrib et la rupture du jeûne.