Le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme et haut dirigeant du Parti justice et développement, Mustapha Ramid, sera embarrassé lorsqu’il devra présenter devant la commission onusienne des droits de l’homme, en mai prochain à Genève, la réponse du Maroc concernant le retard pris dans la mise en œuvre de la convention de 2012 interdisant la polygamie alors que lui même est marié à deux femmes.
Le Maroc, qui avait paraphé et s’était engagé à appliquer ladite convention, sera ainsi représenté par un responsable gouvernemental et un des hommes politiques les plus connus comme étant polygames, a rapporté le quotidien Assabah.
L’intervention de Ramid devant cette instance onusienne fait suite à une décision du Haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU d’interpeller le Maroc sur la question de la polygamie à la suite des rapports de la société civile dans le cadre de l’examen périodique de la situation des droits de l’homme dans les pays membres.
Selon un expert des droits de l’homme, Aziz Idamine, le Maroc se trouvera dans une situation embarrassante devant la communauté internationale.
« Le Maroc se trouvera dans une situation embarrassante devant la communauté internationale en mai prochain, en ce sens qu’il sera interrogé sur la problématique du décalage entre le discours et la pratique que représente clairement la situation de Mustapha Ramid. Il est ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, il représente l’Etat et en même temps, il est marié à deux femmes… ».
